Encore aux études dans la classe d’Odair Assad au Conservatoire Royal de Mons, en Belgique, Adrien n’a que 22 ans lorsqu’il est recommandé pour accompagner la soprano américaine Dawn Upshaw au Festival de Saint-Denis. S’en suit une tournée aux Etats-Unis passant par le Benaroya Hall de Seattle, puis l’Angleterre, l’Ecosse, le prestigieux Théâtre Pallas d’Athènes et le Holland Festival à Amsterdam.
Diplômé avec grande distinction en 2008, Adrien Brogna crée avec Magali Rischette et Hughes Kolp l’Alki Guitar Trio qui enregistre chez GHA les albums ALKI et CORPUS. Le trio crée, en 2017, à la Chapelle Musicale Reine Elisabeth, une sonate de Nikita Koshkin dont il est le dédicataire.
Adrien Brogna a joué avec l’Orchestre National d’Espagne, le Saint Paul Chamber Orchestra et l’Orchestre Royal de Chambre de Wallonie. Il a travaillé sous la direction de Miguel Harth-Bedoya, d’Augustin Dumay et de Guy Van Waas.
Un duo de guitares romantiques à 8 cordes naît de sa collaboration avec Raphaella Smits, suivi d’un enregistrement dédié à Johann Kaspar Mertz publié en 2014 chez Soundset Recordings.
Adrien Brogna s’est récemment ouvert aux musiques inspirées du jazz dans le cadre du duo LUZ DA LUA qu’il forme avec le contrebassiste belge André Klénès.
Une Médaille d’or et un Prix de récital à l’unanimité avec félicitations du jury récompensent les années d’études d’Alexandre Bernoud dans la classe de François Castet. Il poursuit sa formation à l’Ecole Normale de Musique de Paris auprès du Maître Alberto Ponce où il obtient le diplôme d’exécution, premier nommé à l’unanimité, puis le Diplôme supérieur d’exécution.
Lauréat et prix du public du Concours international René Bartoli et finaliste, à dix-neuf ans, du Concours international de Carpentras, Alexandre Bernoud est devenu familier de prestigieux festivals français. Soucieux de multiplier les expériences musicales, ce musicien passionné crée, en 1990, le « Duo de guitares de Lyon » qui obtient, trois ans plus tard, le premier prix à l’unanimité du jury au Concours International de l’UFAM, à Paris. Il enregistre, en 2000, l’intégrale des œuvres du compositeur madrilène Juan Manuel Cortes.
Trois ans plus tard, sa rencontre avec le compositeur colombien Jaime Cordoba l’incite à créer le « Quatuor Cordoba » qui enregistre, en 2006, un album réunissant des pièces de Moreno Torroba, Bellinati, Dyens, Bizet et Cordoba. En marge de ses nombreuses activités musicales, Alexandre Bernoud assume aussi la fonction de directeur du Conservatoire de musique de Saint-Chamond.
La rencontre de Magali Rischette, Hughes Kolp et Adrien Brogna remonte à leurs années d’études dans la classe du virtuose brésilien Odair Assad, au Conservatoire Royal de Mons, en Belgique. Les 24 cordes de ce trio de guitares pas comme les autres se répartissent de la façon suivante : 6 cordes pour Magali, 10 cordes pour Hughes et 8 cordes pour Adrien.
Dès leurs débuts, ces musiciens ont apporté au répertoire encore restreint du trio de guitares des pièces nouvelles, composées à leur intention ou transcrites par leurs soins, auxquelles la combinaison de leurs guitares confère un relief sonore particulier.
C’est « ALKI », le second mouvement de la Suite Seattle que le compositeur américain Kevin Callahan dédie au trio qui détermine le nom de leur ensemble et qui devient, en 2011, le titre de leur premier enregistrement.
CORPUS, le deuxième album de l’Alki Guitar Trio, sort en novembre 2015. Magali, Hughes et Adrien y présentent leurs arrangements pour guitares d’œuvres de Granados, Albéniz, de Falla et Turina.
Badi Assad est née au Brésil dans la petite ville de Sao Joao da Boa Vista. Encouragée par son père et inspirée par ses célèbres frères, Sérgio et Odair Assad, Badi commence l’étude de la guitare à l’âge de quatorze ans. Peu de temps après, elle participe brillamment à plusieurs concours dont le « Concurso internacional Villa Lobos » à Rio de Janeiro et le « Concurso Vina del Mar » au Chili, puis elle rejoint la guitariste belge Françoise-Emmanuelle Denis pour une tournée internationale au sein d’un duo présentant, sur des guitares d’époque, un répertoire inédit du XIXe siècle. En 1989, Badi Assad enregistre son premier album ‘Dança dos Tons’ dans lequel, pour la première fois, elle fait entendre sa voix. Son succès l’amène, peu de temps après, à être choisie pour participer au spectacle ‘Mulheres de Hollanda’ présentant des chansons du grand compositeur brésilien Chico Buarque. Curieuse et infatigable dans ses recherches sonores, Badi plonge alors dans le monde de la percussion vocale (Bob McFerrin, Pigmeus People, etc.) et l’incorpore petit à petit dans sa musique jusqu’à développer un style tout à fait unique où guitare et voix se mêlent intimement.
Sous contrat avec le label américain Chesky Records, Badi Assad réalise trois CDs : ‘Solo’ (1994), ‘Rhythm’ (1995) et ‘Echoes of Brasil’ (1997). En 1994, elle figure parmi les 100 meilleurs artistes sélectionnés par le magazine « Guitar Player ». Un an plus tard, ce même magazine désigne Badi Assad « meilleure guitariste finger style” et déclare son album ‘Rhythm’ meilleur CD de style classique.
En 1998, son album ‘Chameleon’ (music/Polygram) remporte un énorme succès international, il est désigné par la presse allemande meilleur enregistrement de world music de l’année et, en Espagne, le titre “Waves” reste plusieurs semaines dans le top ten. Dans l’édition anniversaire du magazine américain ‘Acoustic Guitar’, Badi figure parmi les 30 artistes les plus expressifs des dix dernières années.
Badi Assad s’est produite aux USA, en Europe, au Japon, en Australie, en Nouvelle Zélande, aux Philippines, en Amérique du sud et au Canada. Elle s’est présentée dans plusieurs des plus importants festivals, Umbria Jazz Festival en Italie, North Sea Jazz Festival en Hollande et JVC Festival, Lilith Fair et Farm Aid aux USA.
Son album ‘Nowhere’ réunit des invités de marque : Sérgio and Odair Assad, Marcos Suzano (Sting), Tony Franklin (Red Snake) et Matt Chamberlain (Tori Amos, Macy Gray) parmi d’autres. En 2003, Badi Assad enregistre avec John Abercrombie et Larry Coryell pour son ancienne maison de disques Chesky Records. Sa chanson ‘Waves’ a été choisie pour faire partie de la bande sonore du film ‘It runs in the family’.
Carolina est née à Rio de Janeiro. Bien que montrant des dispositions pour la musique dès l’enfance, elle s’oriente vers des études de kinésithérapie qu’elle termine brillamment au Centro Universitário Moacyr Bastos, à Rio de Janeiro, en 2002. Au cours de ses études, Carolina fréquente assidûment la chorale universitaire et participe à de nombreux concerts au Brésil. En 2000, elle rejoint le choeur de chambre Madrigal Moacyr Bastos en tant que soliste. En 2008, Carolina intègre le sextuor vocal carioca BeBossa, un ensemble a cappella spécialisé en musique pop brésilienne teintée de jazz et de blues, avec lequel elle enregistre en 2009. Depuis 2003, Carolina chante également au sein de sa famille, un septuor unique réunissant sur scène trois générations d’une même famille dont le DVD A Moment of Pure Love et le CD A Brazilian Songbook paraissent chez GHA Records en 2006. Depuis 2011, La Famille Assad se produit en quintette, en Europe et aux USA. Dans cette formation, Carolina chante aux côtés de son oncle et de son père, les célèbres guitaristes Sergio and Odair Assad, de sa tante Badi Assad (chant, guitare et percussion) et de sa cousine Clarice Assad (chant et piano).
Enfant prodige de la guitare, Costas Cotsiolis entre à l’âge de six ans au Conservatoire d’Athènes; il remporte, au cours de ses années de formation, une dizaine de prix internationaux. Agé d’à peine quinze ans, Costas Cotsiolis interprète le Concierto de Aranjuez avec l’Orchestre Symphonique de Thessalonique et avec l’Orchestre de la Radio Grecque. Si dans un premier temps, il participe activement à la divulgation des oeuvres pour guitare de compositeurs grecs qu’il enregistre et met au programme des récitals et des séminaires qu’il donnent à l’étranger, Costas Cotsiolis, pris d’une véritable passion pour la musique de Leo Brouwer, en devient l’interprète de prédilection. Il réalise pour le label GHA, l’enregistrement de plusieurs compositions pour guitare du grand maître cubain, dont deux de ses concertos.
Costas Cotsiolis est titulaire de la classe de guitare au Conservatoire d’Athènes.
Sa superbe musicalité et l’élégance de son style ont naturellement désigné David Russell comme le guitariste le plus raffiné de sa génération.
Originaire de Glasgow en Ecosse, David Russell passe la plus grande partie de son enfance en Espagne où son père l`initie très jeune à la guitare; il entre, à seize ans, à la Royal Academy of Music de Londres pour y étudier la guitare avec Hector Quine, il y suit également des cours de violon et de cor. Au cours de ses études, David Russell se voit octroyer à deux reprises le prix Julian Bream, il reçoit aussi une bourse du Ralph Vaughan William Trust.
Plus tard, David Russel remporte de nombreux concours dont le Concurso José Ramirez, le Concurso Andrés Segovia et le Concurso Francisco Tarrega.
Le talent de David Russell inspire plusieurs compositeurs au nombre desquels figurent Guido Santórsola, Sérgio Assad, Carlo Domeniconi, Francis Kleynjans et Jorge Morel.
En reconnaissance de son immense talent et du succès de sa carrière internationale, David Russell a reçu, à Londres, en 1997, le titre de Fellow of The Royal Academy of Music . En mai 2003, c’est Es Migjorn, à Menorca, la ville qui l’a vu grandir, qui lui décerne le titre honorifique de « fils adoptif ».
Les salles les plus prestigieuses d’Europe, d’Asie, des Etats-Unis et du Canada reçoivent régulièrement la visite de cet artiste exceptionnel.
Sa discographie comprend, dans un premier temps, des transcriptions de Bach, Haendel et Scarlatti éditées sous le label GHA Records (GHA 126.006), des pièces originales pour guitare d’auteurs du 19ème siècle (GHA 126.002) et l’œuvre intégrale pour guitare de Francisco Tarrega parue chez Opera Tres. En 1995, David Russell signe un contrat d’exclusivité avec Telarc International, et enregistre successivement pour ce label des disques consacrés à Agustin Barrios, Federico Moreno Torroba, Joaquin Rodrigo (les trois concertos pour guitare), Mauro Giuliani et Johann Sebastian Bach ainsi que les albums « Celtic Music for Guitar », « Baroque Music » et « Spanish Favorites ».
PRESSE
Gendai Guitar n. 482, 2005
Guitare Classique n° 20 – 2004
Acoustic Guitar, January 2004
Audio Clásica, 2004
Classical Guitar Magazine – October 2003
Gitarre Aktuell III/03
Swiat Gitary, 2002
Chitarre Classica, n. 18, 2001
Seicorde, n.69, 2001
Classical Guitar – April 1998
Guitart – luglio/settembre 1998
Guitarreando, n. 1, 1998
Gendai Guitar, n. 338, 1993
Seicorde – Aprile/giugno 1992
Ocho Sonoro – nº 2
Gitarre & Laute 05/88
Les cahiers de la guitare – 2ème trimestre 1987
Gitaarview, n. 1, 1985
Classical Guitar, July, 1985
Classical Guitar, Nov/Dec, 1982
Guitar, November, 1978
Ritmo, n. 474, 1977
DISCOGRAPHIE COMPLÈTE
SOMETHING UNIQUE
(Aguado, Castelnuovo-Tedesco, Haug, Sojo)
Overture Records, Canada
1979. LP
DAVID RUSSELL PLAYS ANTONIO LAURO
Guitar Master Records, England
1980, GMR 1001. LP
GUITARDUETS
(Sor, Kaufman)
(with Raphaella Smits)
Sabam, Belgium
1983. PL 0008. LP
CASTELNUOVO-TEDESCO DUETS
(with Raphaella Smits and Jos van Immerseel)
Academix, Belgium
1985. AX 850218. LP
DAVID RUSSELL PLAYS ANTONIO LAURO
Guitar Master Records, England
1987, GMR. CD
LEYENDA
1987. GHA 126.002
PASSACAILLE
1989. GHA 126.006
GIULIANI & RODRIGO CONCERTI
(with Warsaw Sinfonia)
Polskjie Nagrania Muza, Poland
1990. CK 760. LP
FRANCISCO TARREGA INTEGRAL DE GUITARRA
Opera Tres, Spain
1991. CDS 1003/4. Double CD
MUSIC OF BARRIOS
Telarc International, USA
1994. CD-80373
MUSIC OF TORROBA
Telarc International, USA
1996. CD-80451
RODRIGO
(Concierto De Aranjuez, Fantasía para un Gentilhombre, Concierto para una Fiesta)
David Russell, guitar. Erich Kunzel, conductor. Naples Philharmonic Orchestra.
Telarc International, USA
1997. CD-80459
Au dix-neuvième siècle, Paris compte un cercle appréciable de « guitaromanes » gravitant autour d’un noyau de « compositeurs-interprètes-pédagogues », généralement venus d’Espagne ou d’Italie. Certains, parmi ces derniers , se distinguent par la qualité de leur jeu, l’intérêt de leurs compositions et le sérieux de leur enseignement.
Sous l’impulsion de l’espagnol Fernando Sor, la guitare connaît un essor prodigieux : l’artiste donne à Paris, Londres, Berlin et Moscou des concerts remarqués, il étonne par sa manière tout à fait nouvelle de composer pour l’instrument, il conseille le luthier René Lacote et publie, en 1830, une Méthode complète pour la guitare dont une version revue et augmentée sera mise à jour une quinzaine d’années plus tard par son disciple français Napoléon Coste. Ce dernier, « dans un excellent style, pur, gracieux et nerveux » (1), lui succède bientôt sur la scène parisienne. En 1856, à l’occasion du concours de composition organisé à Bruxelles par Nikolai Makaroff, la Grande Sérénade opus 30 de Coste remporte le second prix derrière les trois pièces opus 65 de Mertz.
(1) Revue et gazette musicale de Paris, 1838
L’œuvre abondante pour guitare de Napoléon Coste a fait l’objet d’une édition complète en facsimile parue aux éditions Chanterelle. Plusieurs compositions tendent vers la musique à programme, d’autres sont conçues pour une guitare à sept cordes (2), d’autres encore s’inspirent, comme c’était la mode à l’époque, d’airs et de thèmes connus, c’est le cas du Caprice sur l’Air Espagnol la Cachuca opus 13 et de la Romanesca, « Fameux Air de Danse de la fin du 16e Siècle Arrangée pour la Guitare par Napoléon Coste ».
(2) Cette guitare, accordée une quinte plus bas que la guitare ordinaire, dont Coste faisait usage a été léguée par ses soins au musée instrumental de Paris,
Les contemporains de Giulio Regondi le décrivent comme un artiste d’une grande finesse, maniant la guitare avec une virtuosité tout à fait surprenante. Il faut dire qu’enfant, le petit prodige était astreint quotidiennement à de longues heures d’étude sur son instrument ; on dit que ses mains étaient, pour être celles d’un jeune garçon, étonnamment grandes par rapport au reste de son corps. Grand voyageur, Regondi a mené au siècle dernier une vie de virtuose de la guitare. Son œuvre, quoique peu abondante, laisse transparaître la nature sensible d’un musicien extraordinairement doué.
Dans cet enregistrement, David Starobin joue sur une guitare romantique : il s’agit d’une copie réalisé par le luthier anglais Gary Southwell d’un instrument construit, vers 1829, par Johann Georg Staufer, luthier actif à Vienne au début du 19e siècle à qui l’on doit aussi l’invention de l’arpeggione en 1823, un instrument rendu célèbre par Schubert qui lui consacra une sonate.
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Un guitariste au tempérament exalté, un musicien efficace et enthousiaste qui habite tout ce qu’il joue
LES CAHIERS DE LA GUITARE
Un produit de très haute tenue, comme GHA nous y a habitué, et qui mérite une place de choix dans la discothèque de chacun, guitariste bien sûr mais simple mélomane aussi
GUITARES
Clin d’oeil évident au chôro de Pixinguinha, le choix du titre« Um a Um » évoque la rencontre de l’uruguayenne Cecilia Siqueira et du brésilien Fernando de Lima à l’occasion du Concours International de Guitare de Caxias do Sul dont ils remportent le premier prix ex aequo en 2001. Pas question donc de rivalité mais d’une victoire commune déterminante pour la suite des événements : duo sur scène et couple dans la vie, les destins de Cecilia et Fernando ne font désormais plus qu’un.
Le chôro trouve un ambassadeur distingué en la personne d’Alfredo da Rocha Vianna Filho, né à Rio de Janeiro en 1897, et internationalement connu sous le nom de « Pixinguinha ». Il commémore, dans Um a zero (un à zéro), la victoire de l’équipe brésilienne jouant contre l’Uruguay en 1919. Le suspens insoutenable vécu tout au long de ce match historique, jusqu’au goal marqué tardivement en faveur du Brésil par « El Tigre », est commenté avec exubérance dans ce chôro joyeux qui a résisté à l’épreuve du temps. Immortalisé, en 1946, sur un disque où Pixinguinha joue la partie de flûte, Um a zero connaîtra bien d’autres versions signées Jacob do Bandolim, Benedito Lacerda, Altamiro Carrilho et Garôto, parmi d’autres, on le retrouve même aujourd’hui, bien au-delà des frontières brésiliennes, sous les doigts de musiciens classiques!
Autre grand succès du répertoire des chorões, « André de sapato novo » illustre avec humour les tourments vécus par son auteur, André Victor Correia, lors d’un bal auquel il participa chaussé d’une paire de souliers neufs. L’enregistrement de ce chôro, en 1947, par Pixinguinha au saxophone et Benedito Lacerda à la flûte lui conféra une gloire particulière.
Le chôro marque aussi sa présence, aux côtés du forró et du baião, dans la quarantaine d’albums cristallisant le parcours musical de Dominguinhos, surnom de José Domingos de Morais. Né en 1941 dans l’état de Pernambuco, il compose, chante et joue de l’accordéon quand il ne partage pas la scène avec Caetano Veloso, Gilberto Gil, Toquinho, Maria Bethânia ou Yamandu Costa avec lequel il a enregistré l’un de ses derniers disques.
Fils d’agriculteurs, né en 1939 dans l’état de Bahia, Geraldo Ribeiro découvre la guitare en autodidacte avant de se former à São Paulo. Musique populaire et musique savante jalonnent son parcours de musicien. Il participe à la sauvegarde de l’œuvre des guitaristes populaires Garôto, Armandinho et Antonio Rago en la transcrivant, en l’enregistrant et en l’éditant ; il enregistre aussi des transcriptions pour viola caipira de musique de J.S. Bach réalisées par Theodoro Nogueira, attirant ainsi l’attention sur ce type de guitare brésilienne un peu délaissé. Geraldo Ribeiro est l’auteur de plus de 400 compositions pour guitare. On lui doit la création d’une classe de guitare à l’Université de Brasilia.
Egalement guitariste, de onze son cadet, Paulo Bellinati a étudié auprès d’Isaías Sávio au conservatoire de São Paulo avant de compléter sa formation en Suisse et d’y vivre pendant une quinzaine d’années. Sa carrière est entièrement consacrée à la musique brésilienne et aux guitares du Brésil dont il joue en solo et dans diverses formations dont l’excellent quintette Pau Brasil. Les compositions de Paulo Bellinati s’inspirent du lundu, du chôro, du baião, du maxixe et d’autres rythmes typiques.
A sa créativité de compositeur et d’arrangeur de renom, Gilson Peranzzetta ajoute les qualités d’un musicien polyvalent dont le piano est l’instrument principal. Ce pur carioca, issu d’une famille de musiciens, aborde le chôro (Cheio de graça,1985), le baião (Lado a lado, 1988) et la samba (Pontes,1985) dans un style élégant teinté de jazz.
Pianiste, brillant compositeur et arrangeur, César Camargo Mariano est le créateur, avec le contrebassiste Humberto Clayber et le batteur Airto Moreira, de l’éphémère Sambalanço Trio qui inaugura, en 1964, le « João Sebastião Bar » temple de la bossa nova à São Paulo. Il cultive de manière très personnelle le genre du samba-chôro dont font partie ses célèbres compositions Cristal et Samambaia.
Figure remarquable du panorama de la musique brésilienne, Radamés Gnattali quitte sa ville natale, Porto Alegre, vers l’âge de 25 ans pour s’installer à Rio de Janeiro. Il travaillera de nombreuses années à la Rádio Nacional, d’abord comme pianiste, puis comme compositeur et chef de l’orchestre symphonique de la radio, réalisant – à ce titre – des milliers d’arrangements de musique populaire. Il occupera ensuite les mêmes fonctions à la TV Globo pendant près de 20 ans. Radamés Gnattali lègue à la postérité une œuvre abondante et emblématique où langage classique et expression populaire se conjuguent en parfaite harmonie.
Le cours de danses folkloriques affichait « complet » lorsque Madame Isaac se présenta pour y inscrire son fils Eduardo âgé de sept ans. Par contre, il restait encore une place libre dans la classe de guitare, un hasard dont de nombreux prix internationaux allaient confirmer, par la suite, le caractère prémonitoire…
En 1989, Eduardo Isaac remportait, le concours organisé par « Le printemps de la guitare » : sa prestation époustouflante et magistrale lui faisait conquérir aussi, à son insu, sa place dans le catalogue GHA RECORDS aux côtés des Frères Assad, de Roberto Aussel, David Russell, Roland Dyens, Vladimir Mikulka et du Los Angeles Guitar Quartet.
Le premier disque d’Eduardo Isaac — Acentuado (GHA 126.008) — porteur en son temps d’un vent de nouveauté, révélait non seulement un artiste à la solide personnalité mais aussi un engagement esthétique d’une grande fermeté mis au service de compositions alors peu connues. Chaleureusement accueilli par la presse dès sa sortie, en 1990, cet album fait encore, treize ans plus tard, l’objet d’un commentaire élogieux dans le magazine français GUITARE CLASSIQUE qui en souligne la « totale réussite » et le classe parmi les éléments incontournables d’une discothèque idéale !
Intimement concerné par le langage contemporain de la guitare, l’artiste argentin lui réserve, au gré de ses découvertes, une place prépondérante dans les programmes de ses concerts et des enregistrements qu’il réalise en exclusivité pour le label GHA. L’inestimable contribution d’Eduardo Isaac au panorama discographique de son instrument trouve régulièrement un écho dans la presse spécialisée qui se plaît à souligner « son sens de la phrase musicale, sa sonorité à la fois limpide et profonde, son sens rythmique infaillible » (Le Monde de la Musique) et le « sens de la construction impressionnant » (Diapason) dont fait preuve ce musicien remarquable.
Des oeuvres peu enregistrées de Mario Castelnuovo Tedesco, Federico Moreno Torroba, Joquin Rodrigo, Manuel Ponce, Eduardo López-Chávarri, et Vicente Asencio trouvent sous les doigts d’Eduardo Isaac leur expression la plus pertinente. Ce répertoire néo-classique côtoie des pièces de Leo Brouwer, Roland Dyens, Dusan Bogdanovic, Frederic Hand et Bryan Lester, et de la musique argentine signée Astor Piazzolla, Walter Heinze et Carlos Aguirre que l’on retrouve dans Elogio de la guitarra (GHA 126.019), et dans Festiva, album récompensé d’un CHOC de la Musique en 1995.
Disciple de la célèbre école d’Abel Carlevaro, Eduardo Isaac réunit dans son album Evocacion (GHA 126.042) des compositions peu connues du maître uruguayen. En 1996, son enregistrement des Cuatro estaciones porteñas d’Astor Piazzolla (GHA 126.038) — adaptées pour la guitare par Sérgio Assad — suscite l’enthousiasme d’un critique musical qui déclare « pouvoir enfin entendre la musique du maître argentin idéalement interprétée ». Les quatre saisons de Piazzolla, dit-il, « ne sont certes pas restituées dans leur version originale pour quintette, mais l’art d’Eduardo Isaac est tel qu’il confère à son instrument l’apparence d’un ensemble de chambre, avec des basses qui font le dos rond, des accords qui se cambrent de plaisir et des aigus qui frissonnent d’aise » (Diapason). Cette expérience renforce la passion qu’éprouve Eduardo Isaac pour la musique de Piazzolla et l’oriente avec détermination vers une voie nouvelle, il adapte et enregistre huit tableaux de l’opéra Maria de Buenos de Buenos Aires (GHA 126.051) dont il « tire la quintessence (…) et qu’il restitue avec un son d’une rare profondeur et un sens exquis des couleurs » (Le Monde de la Musique). Un CHOC de la Musique est également décerné à cet enregistrement dont la prise de son est jugée « irréprochable »…
Le dernier album d’Eduardo Isaac — One for Helen (GHA 126.056) — est le fruit de sa profonde admiration pour Keith Jarrett, Bill Evans et Miles Davis, musiciens fabuleux auxquels il rend un vibrant hommage. « Mon amour pour cette musique, dit-il, m’a engagé à l’imaginer à la guitare et à réaliser ces adaptations en partant d’un principe, celui de traduire fidèlement l’idiome du compositeur au travers de ce que peut lui offrir mon instrument : sa sonorité intime, ses couleurs subtiles et sa fragilité touchante. Si ma recherche a du succès, le plus grand apport de cette démarche aura été de mettre en lumière la richesse d’une musique, bien plus que le moyen utilisé pour la traduire, tout en lui conservant son émotion pure et son envol sans limites ».
Entré à l`âge de seize ans au Conservatoire Royal de Liège, Hughes Kolp y obtient, en 1993, un premier prix de guitare sous la tutelle de Gonzales Mohino. Trois ans plus tard, le même conservatoire lui décerne un premier prix de flûte traversière et le diplôme supérieur de musique de chambre. Hughes Kolp peaufine ensuite sa formation auprès de Odair Assad et obtient, en 1997, au Conservatoire Royal de Mons, un diplôme supérieur de guitare avec grande distinction.
Après s`être illustré dans plusieurs concours belges, dont le concours Pro Civitate, Hughes Kolp remporte le «concours international de Krinyca » (1997) ; l`année suivante, il se voit gratifié du 3e prix et du prix du public au concours de musique Tromp à Einhoven et, en 2000, le jury du IXe concours international de guitare de Mottola lui octroie le second prix.
Hughes Kolp a eu le plaisir de se produire en soliste avec l`Orchestre d’état de Roumanie et le « Brabants Orkest » d`Eindhoven, de participer à diverses émissions de la radio télévision belge et de figurer au programme de différents festivals, dont le « festival des jeunes musiciens européens » à Baia Mare, le Festival Ars Musica et le « festival international de la guitare » à Bruxelles.
Fortement intéressé par la musique de son temps, Hughes Kolp y consacre une grande partie de son travail : il est membre, depuis 1996, de l`ensemble contemporain belge « Musiques nouvelles » avec lequel il a réalisé diverses tournées, en Belgique et à l`étranger, et participé à plusieurs enregistrements. Hughes Kolp enseigne actuellement à l`Académie de musique de la Ville de Bruxelles et occupe la fonction de chargé de cours au Conservatoire Royal de Mons, dans la classe de Odair Assad.
Judicaël Perroy est né le 21 juillet 1973 à Paris. Il commence l’étude de la guitare à l’âge de 7 ans au Conservatoire Municipal Inter-arrondissements de Paris. De 1983 à 1988, il étudie avec Delia Estrada, puis avec Raymond Gratien à l’École Nationale d’Aulnay-sous-Bois où il obtient en juin 1988 un premier prix à l’unanimité, avec félicitations du jury. Dès cette époque, Judicaël donne des concerts. A l’âge de 11 ans, il est soliste de deux concertos de Vivaldi ; l’Ensemble Instrumental du Mans est dirigé par André Girard. Il poursuit ses études musicales avec Robert Aussel puis Daniel Lavialle qui jouent tous deux un rôle fondamental dans son développement artistique. Il obtient en 1994 la Licence de Concert de l’École Normale de Musique de Paris dans la classe d’Alberto Ponce et le 1er prix du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris en 1996. L’année suivante, il remporte le 1er prix de la quinzième édition du prestigieux concours GFA (Guitar Foundation of America) à San Diego qui lui permet de lancer sa carrière internationale. Judicaël se produit dans les salles et festivals les plus prestigieux, Tchaïkovsky Concert Hall de Moscou, National Concert Hall de Taipei, Teatro de la Republica de Mexico, Concertgebouw d’Amsterdam, entre autres. Il a enregistré une dizaine de disques, dont deux consacrés à Johann Sebastian Bach et Manuel Maria Ponce pour Naxos.
Son enseignement est également recherché, il donne régulièrement des masterclasses dans les universités et écoles supérieures de musique et d’art du monde entier tout en suivant ses propres étudiants, lauréats des plus importants concours internationaux. Judicaël Perroy enseigne depuis 2012 à l’École Supérieure Musique et Danse Nord de France. Il a été professeur au Conservatoire de Musique de San Francisco (USA) de 2017 à 2020, y assurant la relève du guitariste et compositeur Sérgio Assad. Depuis, il a été nommé, en septembre 2020, chargé de cours de guitare au sein de la Haute École de Musique de Genève succédant au guitariste et compositeur Dušan Bogdanović.
Le compositeur, guitariste et chef d’orchestre Leo Brouwer est né à La Havane (Cuba) en 1939. Il a étudié la guitare auprès de Nicola, un disciple de Pujol, et la composition à la Julliard School of Music ainsi qu’au Hartford Music Department.
Leo Brouwer a dirigé de nombreux orchestres, notamment celui de Cordoba dont il a été le chef permanent pendant de nombreuses années, l’Orquesta Sinfonica Nacional de Cuba dont il a été le directeur général, l’Orchestre Philarmonique de Berlin, l’Orchestre de Chambre de la BBC, l’Orchestre Symphonique National d’Ecosse, l’Orchestre Philarmonique de Liège, l’Orchestre Symphonique d’Istambul, l’Orchestre Symphonique National de Mexico…
En 1987, Leo Brouwer est élu membre d’honneur de l’UNESCO aux côtés d’Isaac Stern et d’Alain Danielou en reconnaissance de sa carrière musicale, un honneur qu’il partage avec Menuhin, Shankar, Karajan et Sutherland parmi d’autres.
La discographie de Leo Brouwer comprend plus d’une centaine d’enregistrements. Son œuvre, outre la place importante réservée à la guitare, comprend de la musique de chambre, de la musique pour orchestre et de nombreuses musiques de films. Il est l’auteur de la célèbre « Cancion de gesta » (chanson de geste) jouée et enregistrée par les plus grands orchestres dans le monde entier; il est également l’auteur de la musique du film « Como agua para chocolate » (1993) d’Alfonso Arau.
L’Orquesta de Cordoba a été créé en 1992 par le Conseil Régional d`Andalousie et la Municipalité de Cordoba. La direction artistique de l`orchestre a été confiée au compositeur et chef d`orchestre Leo Brouwer. Parmi les motifs qui ont conduit à la désignation de Leo Brouwer également comme chef titulaire de cet orchestre, l`Orquesta de Cordoba se plaît à rappeler et souligner la vaste expérience du maître, son prestige international et surtout l`enthousiasme avec lequel il a assumé, sous tous ses aspects, la mission importante qu`a représenté la création de cet orchestre.
Il y a un peu plus d’une vingtaine d’années, quatre jeunes guitaristes de l’Université de Californie du Sud décidaient dassocier leurs talents pour former le désormais célèbre Los Angeles Guitar Quartet. Le dynamisme du groupe et la fraîcheur de son look musical contribuent au développement rapide dune carrière internationale. La presse est unanime à faire léloge des artistes: « une mise en place parfaite, une musicalité spontanée et de lénergie à revendre, de quoi satisfaire à la fois le grand public et les spécialistes » (Guitare). Les quatre virtuoses mettent aussi leur créativité au service dun impressionnant travail de transcription, et la critique souligne à lunisson la réussite du passage à quatre guitares dune « version intégrale et magistrale » (Diapason) de Lamour sorcier de Manuel de Falla. Que ce soit dans les Concertos Brandebourgeois (Bach), Carmen (Bizet), les Danses de Terpsichore (Praetorius), le caprice espagnol (Rimsky-Korsakov), la Soirée dans Grenade (Debussy) ou dans Casse-noisettes (Tchaïkowsky), le Lagq, comme on lappelle familièrement, excelle à manipuler les timbres et les couleurs du quatuor de guitares en y ajoutant, çà et là, la touche dhumour et le clin doeil qui font de leur groupe un ensemble irrésistible.
Loin de limiter ici son répertoire, le Lagq met également au programme de ses concerts des oeuvres contemporaines originales pour quatre guitares dues notamment à la plume du cubain Leo Brouwer, du brésilien Sérgio Assad, des américains Wayne Siegel et Ian Krouse ou du français Georges Delerue, un répertoire auquel viennent sajouter les compositions dAndrew York qui rejoint le groupe en 1990.
Du Chicago’s Orchestra Hall au Lincoln Center de New York, du Festival International dIstanbul à celui de Hong Kong, de Frankfurt à Tokyo ou de Londres aux Iles Canaries, le Lagq jouit, aux quatre coins du monde, dune belle réputation. Lors de lun de ses passages dans le Limousin, la presse quotidienne se met au diapason des quotidiens internationaux pour mettre en évidence la musicalité « hors du commun » du groupe, et son interprétation « toute de délicatesse et de sensibilité qui définit un modèle esthétique dune rare élégance ».
Une discographie importante accompagne lintérêt que manifeste le Lagq pour des horizons musicaux de plus en plus larges. A ses débuts, le quatuor confie son talent à GHA Records lespace de deux albums, puis Delos prend la relève le temps de quatre enregistrements allant de la musique de Jean-Sébastien Bach à un thème de Led Zeppelin développé par Ian Krouse…
En octobre 1998, paraît chez Sony Classical un enregistrement, fortement teinté de world music. Tout au long des douze titres de cet album, les arrangements et compositions des membres du Los Angeles Guitar Quartet, William Kanengiser, Scott Tennant, John Dearman et Andrew York, évoquent de manière originale les sonorités séduisantes de lIndonésie, de lAfrique, de lEurope et de lAmérique du sud. La sortie de ce CD a coïncidé avec un concert du quatuor à Paris : « facilité et décontraction absolue, exquise limpidité et chaleur des sonorités, magnifique sens de la résonance, le Lagq reste un must en orfèvrerie musicale, modèle pour tous les ensembles du monde entier » (Les cahiers de la guitare et de la musique). Egalement paru chez Sony Classical, l’album Air Ground marche résolument sur les traces du disque précédent et propose, au milieu des compositions des membres du quartet, deux pièces des compositeurs brésiliens Sérgio Assad et Paulo Bellinati. Le premier enregistrement du Lagq chez Telarc vient de paraître, il est consacré à des compositions de Eduardo Martín, Egberto Gismonti, Aaron Copland, Astor Piazzolla, Andrew York, Georges Bizet et Joaquin Rodrigo.
Diplômé des universités et des conservatoires de Sao Paulo et de Paris, cet artiste brésilien passe avec une facilité déconcertante de la musique dite “classique” à la musique populaire brésilienne, que ce soit dans le domaine de la composition ou de l’interprétation, ou encore qu’il s’agisse d’être le partenaire sur scène des plus grandes vedettes du show business brésilien.
Artiste sensible et émouvante, Margarita Escarpa impressionne par la tranquille assurance de sa musicalité. Diplômée du Conservatoire Royal de Madrid où elle obtient les plus hautes récompenses (auxquelles vient s’ajouter le diplôme en mathématiques que lui octroie l’Universidad Autonoma de Madrid), elle remporte brillamment une dizaine de concours internationaux dont le Concurso Andrés Segovia de Palma de Mallorca, en 1993. L’année suivante, Margarita Escarpa gagne le premier prix du concours organisé par La Guitar Foundation of America , véritable tremplin pour sa carrière de jeune soliste. Depuis, elle a fait plusieurs fois le tour du monde, régalant son public de la splendide sonorité de sa guitare.
Brésilien du nord-est, Neneu apprend la guitare en autodidacte à l’âge de seize ans. Pour pouvoir jouer de cet instrument, en raison de sa très petite taille, il met au point une technique tout à fait personnelle, la guitare est utilisée dans une position couchée et les cinq doigts de la main gauche évoluent sur le manche comme sur un clavier ! L’extrême flexibilité et l’écartement exceptionnel des doigts de Neneu lui permettent de jouer des accords impossibles à réaliser selon la technique “classique”, et de développer une nouvelle conception harmonique adaptée à la guitare.
Concerts et discographie témoignent de la ferveur musicale particulière aux Frères Assad et de leur créativité sans pareille, que ce soit à deux guitares ou en partenariat avec Gidon Kremer, Yo-Yo Ma, Dawn Upshaw, Fernando Suarez Paz, Nadja Salerno-Sonnenberg, Kathryn Stott, Paquito D’Rivera, le Turtle Island String Quartet, ou encore avec les membres de leur propre famille!
En juin 2008, pour la première fois en plus de quarante ans de carrière en tandem, Sergio était dans la salle et Odair seul sur scène, à l’occasion d’un concert donné à la mémoire du luthier américain Thomas Humphrey, leur ami brutalement disparu deux mois auparavant. Ce premier concert solo d’Odair Assad sera suivi d’autres récitals en Europe et aux Etats Unis et d’un premier album solo, El caminante, qui vient de paraître chezGHA Records.
Odair Assad est établi en Belgique depuis de nombreuses années, il y est titulaire d’une classe de guitare réputée au Conservatoire Royal de Mons – Ecole Supérieure des Arts.
Diplômé du conservatoire de São Paulo où il étudie la guitare classique avec Isaias Savio, Paulo Bellinati poursuit ses études en Suisse, au conservatoire de Genève; il enseignera lui-même la guitare au conservatoire de Lausanne pendant plusieurs années.
Son premier disque solo, Garoto, réalisé au Brésil en 1988, est le fruit d’un long travail de recherche autour de la personnalité du grand compositeur et guitariste brésilien Anibal Augusto Sardinha, surnommé « Garoto ».
Un nouvel enregistrement paru chez GSP (The Guitar Works of Garoto) réunit l’oeuvre complète pour guitare de Garoto, transcrite, arrangée et interprétée par Paulo Bellinati; ce disque est accompagné de partitions.
Le jongo de Paulo Bellinati a remporté, en 1988, le prix de composition du 8è Carrefour mondial de la guitare en Martinique. Des artistes tels que Sérgio et Odair Assad, Carlos Barbosa Lima et Cristina Azuma jouent la musique de Paulo Bellinati.
Sa carrière est entièrement dédiée à la musique brésilienne: il recrée dans Guitares du Brésil les rythmes du lundu, du chôro, du baião, du maxixe e de la valse brésilienne, il joue ces musiques sur des guitares typiques telles que le cavaquinho (guitare soprano), la viola caipira (guitare populaire à dix cordes) et le violão de seresta (vieil instrument brésilien à cordes d’acier).
Si Paulo Bellinati donne des concerts en soliste, il fait également partie du groupe de jazz Pau Brasil, et se produit fréquemment avec des artistes tels que Edu Lobo, Chico Buarque et Johnny Alf. Il a pris part à de nombreaux festivals parmi lesquels le festival de Montreux, le São Paulo Free Jazz Festival, le Belga Jazz Festival, ainsi que ceux de Paris, Zagreb, Norwich, Tokyo et Miami.
Autodidacte de la guitare portugaise, Pedro Caldeira Cabral fait progressivement sortir l’instrument du contexte du fado.
Il développe un style personnel, influencé par la pratique des instruments anciens et par la tradition populaire, qui s’ouvre sur de nouveaux horizons musicaux incluant la musique classique et l’improvisation de tendance jazziste.
Sous l’impulsion initiale du grand guitariste et musicologue espagnol Emilio Pujol, Rafael Andia s’intéresse à la guitare ancienne. Sa rencontre, en 1975, avec Antoine Geoffroy-Dechaume est déterminante : le guitariste revisite les œuvres pour guitare de Robert de Visée sous la direction du claveciniste. Ce célèbre érudit de la musique ancienne initie Rafael Andia aux secrets du véritable style baroque français, connaissance qui lui sera précieuse dans son travail au CNRS et lors des enregistrements, à la guitare baroque, des œuvres de François Lecocq et de Robert de Visée ; précieuse aussi pour l’accompagnement de la danse baroque française au sein de la compagnie l’Eclat des Muses, écho lointain de ses débuts de guitariste flamenco accompagnant la danse.
Rafael Andia a créé, en 1976, la classe de guitare baroque à l’Ecole Normale de Musique de Paris tout en poursuivant inlassablement ses recherches.
Raphaël Faÿs reçoit à l’occasion de son cinquième anniversaire une petite guitare construite par Jacques Favino. Mieux qu’un jouet, plus qu’un instrument de musique, elle devient la compagne, la passion du petit garçon. Jusqu’à l’âge de douze ans, Raphaël suit les leçons de son papa, il écoute aussi sans jamais s’en lasser les disques de son idole Django Reinhardt dont le génie le motive plus que tout à se surpasser dans son apprentissage de la guitare. Les phrasés, les vibratos, les glissandos, le swing, le timbre et la virtuosité de la guitare manouche n’ont bientôt plus aucun secret pour Raphaël, il se forge une personnalité musicale reconnaissable dès les premières notes.
Aujourd’hui, après s’être consacré pendant pas mal d’années à de nouvelles expériences musicales allant du flamenco au jazz-fusion en passant par la guitare classique, Raphaël Faÿs revient à ses premières amours avec un album époustouflant de virtuosité, d’émotion et de joie de vivre.
Reconnaissable entre tous dès les premières notes, Roberto Aussel séduit par sa sonorité chaleureuse et son jeu déterminé, il se montre aussi à l’aise dans la musique baroque que dans le répertoire contemporain et la musique sud-américaine.
Roberto Aussel est originaire de La Plata, en Argentine. Il donne son premier récital de guitare à Buenos Aires à l’âge de treize ans. Sa solide formation auprès du maître Jorge Martinez Zarate lui ouvre l’accès à de nombreux concours internationaux, notamment celui de Radio France, dont il remporte les premiers prix.
Impressionné par la personnalité musicale de son compatriote, Astor Piazzolla compose, en 1981, « Cinco piezas » à l’intention de Roberto Aussel. Ce sont cinq tangos originaux pour guitare qui feront le tour du monde sous les doigts de leur dédicataire.
Roberto Aussel enseigne la guitare à la Musikhochschule de Cologne depuis 1996.
Classique dans les doigts, jazz dans la tête … Roland Dyens se partageait – aux quatre coins du monde – entre les concerts, la composition et l’enseignement de la guitare. Cette triple alliance était le socle même de l’indiscutable succès de ce musicien en constante évolution. Ses récitals étaient des événements, de véritables chocs pour les uns ou de very inspiring experiences pour d’autres. Certains, plus étrangers à l’instrument, parlaient même de « réconciliation » avec la guitare classique !
Les master classes de Roland Dyens rassemblaient un public chaque fois plus nombreux, séduit tant par la teneur de son discours, riche et novateur, que par la sincère proximité de l’homme qu’il était avec les guitaristes de la jeune génération. Avec eux, il n’était pas question de confrontations formelles mais de rencontres heureuses centrées sur la qualité et l’émotion.
Les compositions de Roland Dyens et ses fabuleux arrangements, joués aujourd’hui dans le monde entier, font l’unanimité et apportent un souffle nouveau à cette guitare dont il repoussait sans cesse les limites : Round Midnight (Thelonious Monk), Nuages (Django Reinhardt), A felicidade (Antonio Carlos Jobim), My Funny Valentine (Richard Rodgers), Indifférence (Tony Murena), Night and Night (Cole Porter), Bluesette (Toots Thielemans) … autant de perles que le label GHA s’enorgueillit d’avoir à son catalogue.
Roland Dyens est décédé à Paris le 29 octobre 2016. Il repose, depuis le 4 novembre 2016, au cimetière du Montparnasse, pas loin de Baudelaire, Maupassant, Beckett, Brancusi, Soutine, Gainsbourg, Sartre et Beauvoir…
Roland Dyens était professeur au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris.
Le « magicien de quatorze ans » dont la critique fait l’éloge à l’occasion d’un récital à Dallas a commencé l’étude de la guitare à l’âge de six ans. Ses dispositions exceptionnelles pour le jeu de cet instrument déterminent très tôt Scott Tennant à en faire son compagnon de vie. Il s`établit à Los Angeles pour y suivre les cours de Pepe Romero à l`University ot Southern Caliifornia, il se perfectionne, plus tard, auprès d`Andrès Segovia. Originaire de Detroit, Scott Tennant est le premier guitariste américain à avoir emporté le premier prix du Concours International de Tokyo, il se distingue brillamment dans plusieurs autres concours dont celui de Toronto et celui de Radio France à Paris.
Membre fondateur du très réputé Los Angeles Guitar Quartet avec lequel il se produit dans le monde entier, Scott Tennant est également un pédagogue très apprécié lors des séminaires qu’il est invité à diriger dans de nombreux festivals de guitare. Il est l’auteur de Pumping Nylon, un ouvrage à grand succès sur la technique de la guitare.
Particulièrement sensible au langage de Joaquin Rodrigo, Scott Tennant a entrepris d’enregistrer, pour le label GHA, l’intégrale des compositions pour guitare du célèbre compositeur espagnol, accordant la priorité au Concierto de Aranjuez dont il a réalisé une version émouvante.
Scott Tennant est professeur à l’USC Thornton School of Music de Los Angeles en Californie.
Faut-il encore présenter Sérgio et Odair Assad, ce tandem époustouflant dont les guitares ont fait tant de fois le tour du monde ? Nés à Mococa, petite ville de l’intérieur du Brésil, les deux frères font l’apprentissage de la musique populaire avec leur père, mandoliniste amateur, qu’ils accompagnent dans le répertoire du chôro traditionnel. La connivence naturelle et le talent extraordinaire des deux enfants incitent Jorge Assad à chercher pour ses fils un enseignement musical approprié, il le trouvera à Rio de Janeiro auprès de Monina Tavora (1921-2011) — guitariste et luthiste argentine, disciple d’Andrés Segovia – qui, pendant sept ans, forme les deux frères prodiges. C’est dans leur Brésil natal que Sérgio et Odair, encore enfants, donnent leurs premiers concerts ; adolescents, ils font leurs débuts à New York, en 1969.
En plus de quarante ans de vie professionnelle commune, les frères Assad ont accompli un parcours musical passionnant. Ayant pris pour base le répertoire classique du duo de guitares, Sérgio et Odair Assad y ajoutent, dans un premier temps, les contributions des brésiliens Radamés Gnattali, Francisco Mignone et Heitor Villa Lobos auxquels se joindront plus tard des œuvres de Marlos Nobre, Edino Krieger, Egberto Gismonti, Wagner Tiso et Hermeto Pascoal. Cette démarche correspond à la période des débuts en Europe de Sérgio et Odair Assad, dans les années ’80, et fait l’objet d’un premier album — Lo que vendrá — enregistré chez GHA Records, dont le magazine français Diapason fait l’éloge : « Leur travail acharné et leur imagination sans limites font de Sérgio et Odair Assad des chefs de file dans l’univers de la guitare, leur duo est un véritable phénomène que le temps et le mûrissement feront rentrer dans l’histoire ».
La personnalité fascinante des Frères Assad surprend et provoque l’enthousiasme du public. Littéralement subjugué de les entendre jouer chez des amis communs, à Paris, en 1983, Astor Piazzolla compose à leur intention trois tangos originaux pour deux guitares, la désormais célèbre Tango Suite qui figure aujourd’hui au répertoire de la plupart des duos de guitares du monde entier. Créée à Liège, deux ans plus tard, en présence d’Astor Piazzolla, cette Tango Suite fait partie du premier enregistrement de Sérgio et Odair Assad pour le label Nonesuch en 1985. Seize ans plus tard, ils en gravent une nouvelle version à l’occasion d’un album Nonesuch entièrement consacré à Piazzolla qui obtient le Grammy du « Best Tango Album ».
Lors de leur exploration des trésors baroques, Sérgio et Odair se partagent en frères les deux mains du clavecin de Rameau, Scarlatti, Bach et Couperin, une expérience fabuleuse qui donne naissance à un nouveau disque Nonesuch en 1993. « Les Frères Assad, souligne le chroniqueur du magazine Gramophone, apportent à tout ce qu’ils jouent une singulière combinaison d’influences, ils sont uniques dans le contrôle total et apparemment sans effort de leurs instruments, on les trouve aussi étroitement unis que les deux mains d’un pianiste »
Avec le temps, le duo peaufine cette manière surprenante et néanmoins harmonieuse qu’il a de mêler les époques, les styles et les cultures au sein d’un même programme de concert. Aux pièces écrites pour eux par Terry Riley, Roland Dyens, Nikita Koshkin et bien d’autres, les frères Assad ajoutent à leur répertoire d’audacieuses transcriptions d’œuvres de George Gershwin, Darius Milhaud, Alberto Ginastera et Claude Debussy qui laissent le public stupéfait de découvrir une lecture aussi colorée, rythmée et passionnante de pages qu’il croyait pourtant bien connaître. Au sortir d’un de leurs concerts, un journaliste du Seattle Post-Intelligencer écrit « Les Frères Assad n’ont pas leur pareil dans le monde de la musique, que ce soit pour l’étendue de leur créativité, la profondeur de leur musicalité et leurs capacités techniques ».
A partir de 1994, des sollicitations et collaborations variées viennent encore élargir le champ des activités musicales des deux frères : la musique du film japonais Natsu No Niwa, commandée à Sérgio Assad par le réalisateur Shinji Sumai, qu’ils enregistrent pour le label GHA Records, le concerto pour deux guitares et orchestre à cordes que leur dédie le compositeur brésilien Edino Krieger, présenté en concert aux USA, au Brésil et en Europe, et enregistré avec l’Orquesta de Cordoba, également chez GHA.
Leur conception personnelle de l’expression musicale font de Sérgio et Odair des partenaires recherchés dans le monde de la musique, plusieurs artistes souhaitent connaître le plaisir de jouer avec eux sur scène et en studio : le violoniste Gidon Kremer, la soprano Dawn Upshaw, le violoncelliste Yo-Yo Ma, le violoniste Fernando Suarez Paz, le clarinettiste Paquito D’Rivera et la violoniste Nadja Salerno Sonnenberg.
Lors d’une importante tournée avec l’Orquestra Sinfonica do Estado de São Paulo, en 2002, Sérgio et Odair Assad présentent le Concerto duplo du compositeur brésilien Marlos Nobre.
En 2003, à l’occasion de leur participation à l’album de Yo-Yo Ma Obrigado Brasil paru chez SONY et couronné d’un Grammy, les frères Assad se produisent avec le célèbre violoncelliste au Concertgebouw d’Amsterdam, au Kölner Philharmonie, au Barbican Hall, au Carnegie Hall, à Taiwan et dans plusieurs prestigieuses salles japonaises.
L’année 2004 est marquée par la réalisation d’un rêve que Sérgio et Odair nourrissaient dans leur cœur depuis longtemps, celui de réunir en concert les autres talents que compte leur extraordinaire famille : leur sœur, Badi, leurs enfants Clarice, Carolina, Rodrigo et Camille, mais aussi leurs parents! La mandoline de Jorge Assad et la voix d’Angelina Assad font partie de l’univers d’Odair, de Sérgio et de leur sœur Badi depuis leur plus tendre enfance, la magie de la musique s’est naturellement transmise à la génération suivante… Les trois représentations données à São Paulo par la Famille Assad en janvier 2004 étaient saluées par un journaliste de la presse écrite comme la « consécration d’une vie », se référant à l’action déterminante du père et grand-père, Jorge Assad, sur l’avenir professionnel de sa descendance. Ces concerts constituaient une sorte de prélude à la tournée aux USA du mois d’avril. Conquis de longue date par la forte personnalité du duo que forment Sérgio et Odair Assad, sept directeurs artistiques n’ont pas hésité à programmer ce spectacle familial dans leur saison musicale : la Famille Assad se produit à New Paltz, New York, Richmond, Tucson, Los Angeles, Chicago et Stanford. Au terme cette tournée Jorge Assad fête sur scène son 80ème anniversaire et chacun retourne chez soi : les grands-parents à São João da Boa Vista, Badi à São Paulo, Carolina à Rio de Janeiro, Sérgio et Rodrigo à Chicago, Odair à Bruxelles et Clarice à New York.
En octobre 2004, c’est au tour des publics parisien et bruxellois d’assister avec émotion à ce spectacle intense au cours duquel trois générations d’une même famille se partagent, sur scène, un siècle de musique brésilienne. La chaîne de télévision belge RTBF – La Deux réalise un documentaire sur le séjour à Bruxelles de la Famille Assad, l’album live A Brazilian Songbook du concert donné au Palais des Beaux Arts de Bruxelles et le DVD « A Moment of Pure Love » de ce concert sont édités chez GHA Records.
L’année 2005 est celle d’une nouvelle expérience musicale pour Sergio et Odair Assad, ils réalisent une tournée de concerts aux USA et en Europe avec le clarinettiste cubain Paquito D’Rivera suivie de près par une série de concerts avec le quatuor à cordes Turtle Island Quartet.
Fruit d’un travail de plusieurs années, l’album Jardim abandonado paraît chez Nonesuch Records en 2007, il cristallise l’approche tout personnelle de Sergio et Odair de la Rhapsody in Blue de George Gershwin, de Scaramouche de Darius Milhaud et de la Suite bergamasque de Claude Debussy. A ces chefs- d’œuvre classiques se joint l’étonnant Tahhiyya li Ossoulina, vibrant hommage des Frères Assad à leurs lointaines racines libanaises. Cette œuvre de Sergio Assad qui remporte le «Grammy 2008 de la meilleure composition» devient le point de départ d’un projet plus élaboré auquel se joignent trois autres membres de la famille Assad, Badi, Clarice et Carolina : un programme musical prenant sa source dans leur Brésil natal et remontant aux origines libanaises du grand-père paternel au travers de la composition Back to our Roots de Sergio Assad et de sa fille Clarice sur des textes de Daniel Basilio. Les quatre mouvements de cette suite décrivent la grande aventure de l’immigration : Départ, Espoir, Nostalgie et Bonheur. Choisi pour l’ouverture du festival de musique brésilienne du Concertgebouw d’Amsterdam en octobre 2011, ce projet familial est présenté plusieurs fois en Belgique dans le cadre d’Europalia Brasil ainsi qu’en Suède et en Allemagne ; il est également programmé dans plusieurs villes d’Europe au cours de l’année 2012.
Riche en événements musicaux, l’année 2012 réunit à nouveau les Frères Assad, le violoncelliste Yo-Yo Ma et la pianiste Kathryn Stott dans une importante tournée aux Etats Unis, elle compte également la création mondiale, à Columbus (Ohio), d’un concerto pour deux guitares commandé à Clarice Assad par l’orchestre de chambre Pro Musica, plusieurs tournées solo d’Odair Assad aux Etats Unis et en Europe, et la création de la « Semana Assad », hommage de la ville de São João da Boa Vista à une extraordinaire famille de musiciens.
C’est dans la ville de Cologne que les membres du trio de guitare qui allait bientôt porter son nom se sont rencontrés. Fréquenter le même conservatoire est souvent la meilleure méthode pour réunir des talents de toutes provenances et former un ensemble culturellement passionnant. Par le biais de la transcription, la canadienne Laura Young, le croate Zoran Dukic et l’argentin Pablo Marquez ont contribué avec bonheur à l’élaboration d’un répertoire pour trio de guitares, y trouvant l’occasion unique d’aborder des oeuvres dont la guitare en solo est souvent privée. Le succès international de cette formation a rapidement encouragé des compositeurs d’aujourd’hui à dédier au Trio de Cologne des compositions originales pour trois guitares.
DISCOGRAPHIE COMPLÈTE
AL SEGNO (AS 2006 2)
La Belle Excentrique
Bizet, Faure, Debussy, Satie.
GHA Records (GHA 126.041)
Juegos del Viento
Stravinsky, Bogdanovic, Bartok, Hindemith, Domeniconi, Satie.
Zoran Dukié
OPERA TRES (1023-OPE)
Tarrega, Jose, Bach, Takemitsu.
PLEIN JEU (DMP 9522C)
Bach, Llobet, Tedesco, Colmant, Baily.
ARS MUSICI (AM1204-2)
Johann Sebastian Bach.
Laura Young
AL SEGNO (AS 2017 2)
Domeniconi, Hunt, Kucera, Henze, Turina, Koshkin.
AL SEGNO
Laura Young & Frances Pappas
Works for guitar and voice by Granados, Domeniconi, Theodorakis and Jasbar.
KREUZBERG RECORDS
Laura Young & Zoran Dukié
works by Stefan Soewandi.
Pablo Marquez
LEGGIO (199201)
Da Milano, Schubert, Mertz, D’Angelo.
HARMONIA MUNDI
Cecile Daroux 1 Pablo Marquez
Works for flute and guitar by Astor Piazzolla.
Collection Jeunes Interprètes.
Vladimir Mikulka s’inscrit dans la lignée traditionnelle des grands musiciens slaves de Tchéquie, pays dont la très haute culture musicale justifie à elle seule son surnom légendaire de “Conservatoire de Musique de l’Europe”.
Parallèlement au répertoire “classique” de la guitare qu’il illustre dans une discographie abondante, Mikulka s’est fait l’interprète de prédilection des compositeurs de l’Europe de l’Est, parmi ceux-ci Stepan Rak et Nikita Koshkin occupent une place privilégiée.
Le destin le fait naître à Passo Fundo, dans le sud du Brésil, et ses parents — tous deux musiciens — choisissent pour lui le prénom Yamandu, le « précurseur des eaux » en tupi-guarani, la langue des indiens du Brésil.
Entouré de sa maman, la chanteuse Clari Marson , et de son papa, Algacir Costa, trompettiste, guitariste et leader du groupe « Os Fronteiriços » (les Frontaliers), Yamandu grandit dans la chaleureuse ambiance de la musique populaire que l’on joue dans la région du Rio Grande do Sul, là où le Brésil est bordé par l’Argentine, l’Uruguay et le Paraguay.
Evoquant ses souvenirs d’enfance, Yamandu se rappelle combien la guitare paternelle a pu lui sembler effrayante lorsqu’ils étaient tous les deux de la même taille… Vers l’âge de sept ans, l’instrument et lui sont définitivement amis. C’est l’époque des premiers accords sur la guitare à laquelle succède bientôt celle de la curiosité intuitive propre aux musiciens précoces.
Cela donne à Algacir l’idée d’emmener son gamin âgé d’une dizaine d’années faire un voyage en mobile-home. Pendant deux ans, cet extraordinaire éducateur parcourt le pays en tous sens et fait découvrir à son jeune fils le langage musical de chaque région du Brésil. Cette profonde connaissance de la musique populaire, sur le terrain, sera complétée par une ouverture sur la musique argentine auprès du guitariste Lúcio Yanel et par les disques soigneusement sélectionnés que son père lui offre régulièrement. Astor Piazzolla, Radamés Gnattali, Tom Jobim et Hermeto Pascoal alimentent l’univers sonore du jeune garçon, puis c’est Baden Powell, Raphael Rabello et, plus tard, le jazz et le flamenco ! Une formation classique lui est aussi proposée, mais la musique populaire est pour Yamandu un choix délibéré.
Encore adolescent, Yamandu apprend que son père est atteint d’une maladie incurable et que c’est désormais à lui et à sa guitare qu’il incombe de subvenir aux besoins de la famille, un défi de vie qu’il relève brillamment.
Les débuts de Yamandu, au Brésil, révèlent un artiste hors-normes, inclassable, attachant, éblouissant, un improvisateur d’une rare fécondité, un partenaire d’une étonnante souplesse, un guitariste au style puissant que le catalogue GHA est fier d’accueillir.
Toutes les petites filles de douze ans qui jouent de la guitare ne remportent pas le premier prix du concours international de guitare de Tokyo ! C’est l’exploit que réalise, en 1993, la jeune Yameng après à peine deux années de formation.
Wang Yameng est née à Qingdao dans la province de Shandong, en Chine. Le goût de la guitare lui vient de son père, guitariste amateur, qui lui offre à l’âge de six ans une guitare adaptée à sa taille, mais aussi des disques de guitare qu’elle écoute depuis sa plus tendre enfance, et en particulier ceux de Chen Zhi …
Les dons exceptionnels dont fait preuve la petite guitariste engagent ses parents à l’inscrire au seul des cinq conservatoires de Pékin à posséder une classe de guitare, il s’agit précisément de la classe réputée du professeur Chen Zhin ! De tous ses élèves, Yameng est, dit-il, la plus brillante et la plus travailleuse. John Williams, de passage à Pékin en 1995, découvre la jeune Yameng lors d’une masterclass et lui fait cadeau de sa guitare, un instrument construit par Greg Smallman que joue Yameng dans cet enregistrement. Outre sa brillante participation à d’autres concours internationaux, celui d’Alessandria en 1995 et celui de Madrid en 1996, Wang Yameng donne des concerts remarqués à Hong Kong, à Taiwan, au Japon, en Italie, en France, en Espagne et en Australie. Ce premier album de Wang Yameng, réalisé à l’âge de seize ans, réunit — à l’exception du Caprice de Paganini qui est une transcription — des compositions originales pour la guitare des grands maîtres de cet instrument au 19ème siècle.
Zoran Dukić s’est formé à Zagreb, sa ville natale, dans la classe de Darko Petrinjak, puis auprès de Hubert Käppel, à la Hochschule für Musik de Cologne. C’est dans cette ville qu’il crée avec la guitariste canadienne Laura Young et le guitariste argentin Pablo Marquez le « Trio de Cologne » auquel on doit deux enregistrements remarquables. Au cours de ce qu’il appelle sa « période tour de force », de 1990 à 1997, le jeune Zoran fraîchement diplômé remporte les premiers prix d’un nombre impressionnant de concours internationaux, récompenses qui font de lui une sorte de héros dans le monde de la guitare. Indépendamment d’une technique éblouissante, Zoran Dukić captive par son approche personnelle d’un répertoire très étendu. S’il montre une affinité spéciale pour la musique espagnole et la musique sud- américaine, il se trouve aussi heureux dans le monde de la musique baroque, et en particulier dans celui de Johann Sebastian Bach. La presse internationale ne tarit pas d’éloges à l’égard du virtuose croate, n’hésitant pas à qualifier le jeu inspiré de ce grand gaillard sympathique de « volcanique » …