Los Angeles Guitar Quartet

Il y a un peu plus d’une vingtaine d’années, quatre jeunes guitaristes de l’Université de Californie du Sud décidaient dassocier leurs talents pour former le désormais célèbre Los Angeles Guitar Quartet. Le dynamisme du groupe et la fraîcheur de son look musical contribuent au développement rapide dune carrière internationale. La presse est unanime à faire léloge des artistes: « une mise en place parfaite, une musicalité spontanée et de lénergie à revendre, de quoi satisfaire à la fois le grand public et les spécialistes » (Guitare). Les quatre virtuoses mettent aussi leur créativité au service dun impressionnant travail de transcription, et la critique souligne à lunisson la réussite du passage à quatre guitares dune « version intégrale et magistrale » (Diapason) de Lamour sorcier de Manuel de Falla. Que ce soit dans les Concertos Brandebourgeois (Bach), Carmen (Bizet), les Danses de Terpsichore (Praetorius), le caprice espagnol (Rimsky-Korsakov), la Soirée dans Grenade (Debussy) ou dans Casse-noisettes (Tchaïkowsky), le Lagq, comme on lappelle familièrement, excelle à manipuler les timbres et les couleurs du quatuor de guitares en y ajoutant, çà et là, la touche dhumour et le clin doeil qui font de leur groupe un ensemble irrésistible.

Loin de limiter ici son répertoire, le Lagq met également au programme de ses concerts des oeuvres contemporaines originales pour quatre guitares dues notamment à la plume du cubain Leo Brouwer, du brésilien Sérgio Assad, des américains Wayne Siegel et Ian Krouse ou du français Georges Delerue, un répertoire auquel viennent sajouter les compositions dAndrew York qui rejoint le groupe en 1990.

Du Chicago’s Orchestra Hall au Lincoln Center de New York, du Festival International dIstanbul à celui de Hong Kong, de Frankfurt à Tokyo ou de Londres aux Iles Canaries, le Lagq jouit, aux quatre coins du monde, dune belle réputation. Lors de lun de ses passages dans le Limousin, la presse quotidienne se met au diapason des quotidiens internationaux pour mettre en évidence la musicalité « hors du commun » du groupe, et son interprétation « toute de délicatesse et de sensibilité qui définit un modèle esthétique dune rare élégance ».

Une discographie importante accompagne lintérêt que manifeste le Lagq pour des horizons musicaux de plus en plus larges. A ses débuts, le quatuor confie son talent à GHA Records lespace de deux albums, puis Delos prend la relève le temps de quatre enregistrements allant de la musique de Jean-Sébastien Bach à un thème de Led Zeppelin développé par Ian Krouse…

En octobre 1998, paraît chez Sony Classical un enregistrement, fortement teinté de world music. Tout au long des douze titres de cet album, les arrangements et compositions des membres du Los Angeles Guitar Quartet, William Kanengiser, Scott Tennant, John Dearman et Andrew York, évoquent de manière originale les sonorités séduisantes de lIndonésie, de lAfrique, de lEurope et de lAmérique du sud. La sortie de ce CD a coïncidé avec un concert du quatuor à Paris : « facilité et décontraction absolue, exquise limpidité et chaleur des sonorités, magnifique sens de la résonance, le Lagq reste un must en orfèvrerie musicale, modèle pour tous les ensembles du monde entier » (Les cahiers de la guitare et de la musique). Egalement paru chez Sony Classical, l’album Air Ground marche résolument sur les traces du disque précédent et propose, au milieu des compositions des membres du quartet, deux pièces des compositeurs brésiliens Sérgio Assad et Paulo Bellinati. Le premier enregistrement du Lagq chez Telarc vient de paraître, il est consacré à des compositions de Eduardo Martín, Egberto Gismonti, Aaron Copland, Astor Piazzolla, Andrew York, Georges Bizet et Joaquin Rodrigo.

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