Description
> Avant d’être définitivement associée au célèbre Barbier de Séville , en 1816, l’Ouverture du Barbier de Séville de Gioacchino Rossini servit d’introduction à deux autres de ses opéras, Aureliano in Palmira (1813) et Elisabetta Regina d’Inghilterra (1815). Il était fréquent, au 19ème siècle, de réaliser des adaptations instrumentales d’airs et d’ouvertures d’opéras à la mode, la guitare de cette époque possède, dans ce domaine, un très large répertoire. Mauro Giuliani est l’auteur de transcriptions pour deux guitares de plusieurs opéras de Rossini, on lui doit, ainsi qu’à A.H. Varlet, un arrangement pour duo de guitares de l’Ouverture du Barbier de Séville. C’est à John Dearman, membre fondateur du Los Angeles Guitar Quartet, que l’on doit la version pour quatre guitares enregistrée sur cet album.
> Composée à l’origine pour l’orchestre à cordes de la St Paul’s School of Girls, la St Paul’s Suite de Gustav Holst (1874-1934) s’inspire de thèmes issus de la tradition celtique. Des motifs simples et pleins de fraîcheur sont à la base des quatre mouvements. Leur écriture de style homophonique assure à cette suite une très belle vitalité. Le dernier mouvement — Dargason — cite la célèbre mélodie Greensleeves.
> Peu de temps après avoir quitté la France pour s’installer à Hollywood, en 1941, Stravinsky écrit un Tango pour piano. Douze ans plus tard, il en réalise une version pour cordes, bois, cuivres et guitare. La pièce, en trois sections, témoigne du talent de Stravinsky à capter l’essence du tango et à en brosser un portrait frisant la caricature.
> Sa Pastorale pour soprano et piano, composée en 1907 et dédiée à Rimsky-Korsakov, est une mélodie d’une grande simplicité, inspirée par la voix de Nadezhda-Rimsky-Korsakov. Stravinsky remanie la partition à plusieurs reprises. En 1923, il la transcrit pour soprano, hautbois, cor anglais, clarinette et basson. Dix ans plus tard, le compositeur réalise deux versions augmentées de cette même pastorale, l’une pour violon et piano, l’autre pour violon et quatre instruments à vent.
> Lorsque Georges Balanchine reçut des Ringling Brothers la commande d’un petit ballet destiné au cirque Barnum and Bailey, il téléphona aussitôt à Stravinsky. Circus Polka est le résultat d’un bref dialogue entre le chorégraphe et le compositeur :
S. Quel genre de musique ? / B. Une polka / S. Pour qui ? / B. Pour des éléphants / S. Quel âge ? / B. Très jeunes / S. Entendu !
La première de Circus Polka eut lieu le 9 avril 1942 au Madison Square Garden. Cinquante éléphants montés de cinquante ballerines dansèrent sur un arrangement pour vents et percussion que fit David Raskin au départ de la version pour piano. Quelques mois plus tard, Stravinsky adapta Circus Polka pour grand orchestre, il dirigea la première de cette nouvelle nouvelle version en janvier 1944.
> East L.A. Phase peut être joué indifféremment sur deux claviers, quatre marimbas ou quatre guitares. Le titre de l’oeuvre fait référence au quartier mexico-américian de Los Angeles, ainsi qu’à la composition de Steve Reich intitulée Piano Phase (1967). La pièce est construite sur deux motifs ostinato dont l’un est emprunté à un solo du pianiste rock anglais Keith Emerson. East L.A. Phase comprend des moments d’improvisation dans la mesure où les interprètes décident librement de la longueur de chaque section.
> « L’idée des Bulerias me vint lorsque j’entendis les improvisations à la guitare des musiciens du spectacle Flamenco Puro. Cette pièce de virtuosité, en un seul mouvement, n’est ni vraiment « flamenco » ni vraiment « puro », mais elle prend entièrement ses racines dans le schéma rythmique en douze battements caractéristiques des soleares et bulerias, et est empreinte, d’un bout à l’autre, de l’esprit et des techniques de la guitare flamenco. Après une ouverture impressionniste et improvisée quazi cadenza – senza misura, l’oeuvre se clarifie progressivement au niveau du rythme en un intense tempo di soleares, elle se termine sur un turbulent tempo di bulerias« .
Ian Krouse
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