Description
Sous l’influence de Carlos Pedrell, Manuel de Falla s’engage dès 1902 dans la voie du nationalisme. C’est dans cet esprit qu’il compose, en 1914, « el amor brujo » conçu au départ comme une « gitanerie andalouse » faite de danses, de chants et de passages parlés. En 1916, le compositeur procède à une révision de sa partition qui devient un ballet destiné au concert. La première version était écrite pour flûte, hautbois, cor, trompette, piano et cordes; la version de 1916 s’adresse à un grand orchestre. L’intrigue, du dramaturge Martinez Sierra, tourne autour de l’amour, de la magie et de la mort, thèmes que le génie de Manuel de Falla développe de manière magistrale, dans un climat passionnel d’une rare intensité.
Né à Buenos Aires en 1924, Valdo Sciammarella assure sa formation musicale au Colegio Nacional de Buenos Aires et au Conservatorio Nacional de Musica y Arte Escenico. Son « Diptico » pour orchestre (1954) remporte le prix Carlos Lopez Bachardo, tandis que son opéra « Marianita limena » (1958) lui vaut un prix national.
« Interlude for Love » est une pièce qui sert effectivement d’interlude entre deux groupes de deux chansons intitulés « Songs for Live and Death » (1969). Ces quatre chansons pour soprano portent respectivement les titres de « The Sources of Live », « This is my Life », « Of Death » et The last Voyage ».
L’interlude pour quatre guitares, dans un phrasé expressif, fait la transition entre la douceur de l’amour et la réalité du « dernier voyage ».
Dès sa création au mois d’ octobre 1942, au Metropolitan House, le ballet « Rodeo » de Aaron Copland remporte un immense succès. L’ oeuvre a pour thème une histoire d’amour, de cowboys et bien sûr… de rodéo ! Copland remanie par la suite ce ballet qu’il transforme en une suite symphonique constituée de quatre mouvements dont le second et le dernier sont présentés ici dans une adaptation pour quatre guitares.
Copland s’est inspiré pour « Corral Nocturne » de la ballade traditionnelle « Sis Joe », il a composé « Hoe-Down » sur la base du vieil air populaire « Bonyparte ».
Leo Brouwer a conçu « Cuban Landscape with Rain » selon une structure symétrique de forme ABA. L’élément répétitif, important dans cette pièce d’allure descriptive, contribue à créer un tableau sonore fait de touches délicates. Les timbres et les attaques successives des quatre guitares maintiennent un climat de poésie qui évoque, tantôt avec douceur, tantôt de manière plus animée, un paysage cher au grand compositeur cubain.
Ian Krouse a pris pour base de sa « Suite antique pour quatre guitares » (1976) des pièces écrites au XVIème siècle par le prolifique luthiste allemand Hans Neusiedler. Tout en conservant le caractère spécifique des danses de cette époque ainsi que la structure du choral luthérien « Mein fleys und mühe » et de la chanson populaire »Gassenhawer », Krouse procède à un développement des motifs originaux dans un langage résolument moderne. Il n’hésite pas à exploiter la dissonance, les contretemps et des effets sonores propres à la guitare moderne : l’ introduction de la « Hoff tantz, juden tantz », par exemple, présente à plusieurs reprises des accords joués avec un archet de viole. Cette « Suite antique » réunit dans un contrepoint original et dynamique deux époques distantes de quatre siècles.
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