Two Concertos for Two Guitars

 18,00

Description

La guitare est redevable à Joaquín Rodrigo d’un répertoire important en qualité et en quantité. Rodrigo signe le concerto pour guitare le plus célèbre de l’histoire de cet instrument, le Concierto de Aranjuez , ainsi que quatre autres compositions pour guitare et orchestre, la Fantasía para un gentilhombre (1954), le Concierto andaluz (1967), le Concierto Madrigal (1968) et le Concierto para una fiesta (1981).

Composé à l’intention du duo que formaient Ida Presti et Alexandre Lagoya, le Concierto Madrigal ne fut jamais joué par ces interprètes en raison de la disparition prématurée d’Ida Presti. Pepe et Angel Romero en donnèrent la première mondiale en 1970, à Los Angeles. Dans ce concerto, Joaquín Rodrigo s’écarte totalement de la coupe classique en trois mouvements, il le conçoit comme une suite d’airs et de danses écrits dans un style tantôt savant (madrigal, caccia), tantôt influencés par le folklore espagnol (girardillafandangozapateado). Selon les propres termes du compositeur, la variation est l’élément de soutien de la composition. Le Concerto Madrigal est basé sur O felice occhi miei, madrigal composé par Jacques Arcadelt en 1539, dont la mélodie principale est énoncée par la flûte dans le second mouvement. Cette mélodie réapparaît sous différents aspects définis par le caractère de chacun des mouvements du concerto. Il débute par une fanfare martiale et joyeuse construite sur deux motifs pleins de vitalité dont les accents rappellent ceux de la toccata de l’opéra Orfeo de Monteverdi. Les neuf mouvements qui suivent cette fanfare énergique contrastent par le tempo et par le rythme. La Caccia qui conclut le concerto évoque brièvement la Danza del molinero de Manuel de Falla ainsi que la mélodie du mouvement lent du Concierto de Aranjuez, elle se termine par un rappel du madrigal qui a servi de fil conducteur à l’ensemble de la composition.

 

Rien ne prédisposait Mario Castelnuovo Tedesco à écrire pour la guitare et, sans l’amicale insistance d’Andrés Segovia, il ne se serait peut-être jamais intéressé à un instrument aussi ingrat pour les compositeurs qui ne le pratiquent pas. Peu de temps après sa rencontre avec Segovia, Castelnuovo Tedesco lui présente les Variations à travers les siècles (1932), sa première contribution au répertoire de la guitare. Il affirme ensuite sa maîtrise de l’écriture pour guitare dans la Sonate opus 77, le Capriccio diabolico et la célèbre Tarantelle opus 87.
Son Concerto en ré opus 99, celui que l’on surnomme « le premier concerto pour guitare du 20ème siècle », précède de peu le Concierto de Aranjuez de Joaquín Rodrigo et le Concierto del Sur de Manuel Ponce. En 1939, année de composition du Concerto opus 99, le compositeur a déjà tâté de ce genre à plusieurs reprises (1). Il laisse libre cours à son talent d’orchestrateur et de mélodiste raffiné, sa plume est ferme, son écriture claire, son style décidé ; la balance est équilibrée entre les interventions de la guitare et celles de l’orchestre pourtant fourni.
Un second concerto pour guitare, l’opus 160, voit le jour en 1953. L’oeuvre est extrêmement différente de la précédente: l’orchestre est légèrement plus important (2) et le compositeur n’y observe pas la structure traditionnelle du concerto. La guitare énonce – seule – un motif qui sera repris par les instruments de l’orchestre tout au long du premier mouvement. Le second mouvement — Sarabande et variations — occupe une place de choix en tant que pièce centrale d’une durée particulièrement longue. Quant au mouvement final, il accuse un caractère nettement populaire auquel contribuent l’emploi important d’instruments à percussion, une thématique claire, et une orchestration lumineuse.

La rencontre de Castelnuovo Tedesco et du duo Presti-Lagoya est à l’origine de l’intérêt que manifeste le compositeur pour le duo de guitares au début des années 60. Bien plus encore que dans ses oeuvres majeures pour guitare seule, il se révèle dans l’écriture pour deux guitares et maîtrise véritablement le dialogue et les jeux d’imitation entre les solistes. Castelnuovo Tedesco écrit successivement la Sonata canonica opus 196, les Guitares bien tempérées opus 199 et le Concerto pour deux guitares opus 201 (1962). L’effectif orchestral de ce concerto est presque identique à celui du Concerto opus 160, mais les instruments à percussion y sont plus nombreux (3).

Le premier mouvement débute par un thème de caractère pomposo, énoncé par l’orchestre, auquel s’enchaîne un solo de trompette. Les guitares reprennent ce solo avant de présenter à leur tour le thème dans le ton mi majeur. Le second thème burlesco est exposé par les flûtes et les clarinettes soutenues les pizzicati des cordes. La cadence des guitares est basée principalement sur le premier thème. Le second motif apparaît scherzando vers la fin de la cadence et annonce le retour de l’orchestre pour la conclusion de ce mouvement.

Le second mouvement adopte la forme lied. Les deux guitares exposent le motif principal « simple et tranquille » ainsi que le deuxième motif « più mosso ed energico » sur lesquels repose la construction de cet andante .

Dans le dernier mouvement, un rondo mexicano endiablé, la trompette expose le refrain sur un ton « impertinente ». Ce refrain réapparaît dans la cadence sous une forme plus mélancolique. Les instruments à percussion très présents dans ce mouvement contribuent à son caractère exotique en soulignant les rythmes caractéristiques qui se succèdent tout au long d’un final haut en couleurs.

(1) Concerto Italien pour violon (1926), Concerto pour piano n°1 (1933), Concerto pour violon n° 12 « les Prophètes » (1935),
Concerto pour violoncelle et Concertino pour Harpe (1937)

(2) Piccolo / 2 flûtes / 1 hautbois / 2 clarinettes / 2 cors / 1 trompette / timbales et autres instruments à percussion / cordes

(3) Piccolo / 2 flûtes / 1 hautbois / 2 clarinettes / 1 basson / 1 trompette / timbales / triangle / cymbales / tambour
caisse / maracas / castagnettes / cordes.

Extraits

No
Compositeur
Titre
Commentaires
Durée
Extrait
1
Joaquín Rodrigo

Concierto madrigal
Fanfare

01:57
 
2
Joaquín Rodrigo

Concierto madrigal
Madrigal

02:44
 
3
Joaquín Rodrigo

Concierto madrigal
Entrada

01:34
 
4
Joaquín Rodrigo

Concierto madrigal
Pastorcico, tu que vienes, pastorcico tu que vas

01:37
 
5
Joaquín Rodrigo

Concierto madrigal
Girardilla

01:33
 
6
Joaquín Rodrigo

Concierto madrigal
Pastoral

01:42
 
7
Joaquín Rodrigo

Concierto madrigal
Fandango

01:52
 
8
Joaquín Rodrigo

Concierto madrigal
Arietta

06:40
 
9
Joaquín Rodrigo

Concierto madrigal
Zapatadeo

04:55
 
10
Joaquín Rodrigo

Concierto madrigal
Caccia a la española

04:34
 
11
Mario Castelnuovo Tedesco

Concerto opus 201
Un poco moderato e pomposo

06:43
 
12
Mario Castelnuovo Tedesco

Concerto opus 201
Andante

07:06
 
13
Mario Castelnuovo Tedesco

Concerto opus 201
Rondo mexicano

06:12
 

Presse

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