Lo que vendrá

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Description

A l’origine, la tonadilla est un chant monodique accompagné de guitare faisant fonction d’interlude dans le théâtre espagnol. Par la suite, elle devient une courte pièce scénique indépendante. Dans sa Tonadilla para dos guitarras composée en 1964, Joaquin Rodrigo ne retient que l’idée d’un genre typiquement espagnol destiné à la guitare. L’allegro initial, pièce concise et brillante, établit entre les guitares un dialogue mouvementé, ponctué de puissants rasgueados. Le second mouvement, minueto pomposo, respecte le schéma symétrique traditionnel affecté à ce genre. Les accents lyriques et parfois malicieux du menuet contrastent avec les qualités expressives du trio central dans lequel les guitares se partagent un chant exalté soutenu de larges rasgueados.
Un allegro vivace d’une envolée extraordinaire termine cette tonadilla, au dynamisme étourdissant de la première section succède une partie plus lente où se mêlent les sonorités chaleureuses des guitares ; le mouvement trouve sa conclusion dans un retour endiablé du motif principal.

Né à Porto Alegre, Radamés Gnattali étudie la composition en autodidacte et, comme Villa Lobos à ses débuts, fréquente assidûment les musiciens populaires dont l’influence marque de manière prépondérante sa production musicale de 1931 à 1940. A partir de 1936, et ce pendant trente ans, Gnattali travaille à la Rádio Nacional comme pianiste, arrangeur, compositeur et chef d’orchestre. Dans un premier temps, le compositeur exploite la veine populaire dans une série de Brasilianas, puis il s’oriente vers un style néo-romantique et néo-classique illustré notamment par son Concêrto romântico et sa Sinfonia popular.
La musique pour guitare occupe une place non négligeable dans l’œuvre de Radamés Gnattali : on compte une dizaine d’études pour guitare, trois concertos, plusieurs pièces de musique de chambre avec guitare, et trois concertos pour deux guitares (l’un d’entre eux est dédié aux frères Assad). La Corta jaca et la Valsa font partie de sa Suite Retratos, écrite en 1957, dont les quatre mouvements sont respectivement dédiés à Pixinguinha (1898-1972), Ernesto Nazareth (1863-1934), Anacleto de Medeiros (1866-1907) et Chiquinha Gonzaga (1847-1935) — auteur d’une célèbre corta jaca — tous quatre figures de proue de la musique populaire brésilienne. Ces deux pièces, de même que celles qui constituent la Brasiliana n° 8 (schottish, valsa, toccata-chôro) illustrent l’aspect nationaliste de l’oeuvre de Gnattali et rendent hommage à la richesse du patrimoine musical populaire brésilien. Le compositeur porte son choix sur un répertoire particulièrement en vogue à la fin du siècle passé et au début du 20ème siècle, des danses telles que la polka, le tango, la valse, le schottish, et la mazurka, ainsi que l’incontournable chôro.

Elève d’Alberto Ginastera pour l’harmonie, la fugue et la composition, et de Hermann Scherchen pour la direction d’orchestre, Astor Piazzolla rencontre, en 1954, Nadia Boulanger. C’est à la clairvoyance de cette dernière que celui qui nourrissait des ambitions de compositeur classique devient le créateur d’un genre nouveau, révolutionnaire, le nuevo tango.
En 1980, Astor Piazzolla renoue avec le monde de la musique classique par le biais de la guitare: il compose cinq tangos pour Roberto Aussel puis, quelques années plus tard, dédie aux Frères Assad son époustouflante Tango suite.
Dans les années 90, la musique de Piazzolla connaît un succès sans précédent auprès des musiciens classiques qui réalisent des arrangements de ses tangos pour les formations les plus diverses. La contribution de Sérgio Assad dans ce domaine est particulièrement remarquable par sa qualité, on lui doit l’adaptation de Las cuatro estaciones porteñas* pour guitare seule, d’Escualo**, Fuga y misterio**, Ausencias, Invierno porteño et Verano porteño pour deux guitares et violon, de la Suite Troileana, Lo que vendrá et Escolaso pour deux guitares, et de Decarissimo et Fracanapa pour deux guitares, violon et bandonéon.

* Enregistré par Eduardo Isaac sur GHA 126.038
** Disponible sur GHA 126.027

Extraits

No
Compositeur
Titre
Commentaires
Durée
Extrait
1
Joaquin Rodrigo
(1901-1999)

Tonadilla
Allegro ma non troppo

02:18
 
2
Joaquin Rodrigo
(1901-1999)

Tonadilla
Minueto pomposo

04:46
 
3
Joaquin Rodrigo
(1901-1999)

Tonadilla
Allegro vivace

03:32
 
4
Radamés Gnattali
(1906-1988)

Brasiliana n° 8
Scottish

02:59
 
5
Radamés Gnattali

Brasiliana n° 8
Valsa

04:11
 
6
Radamés Gnattali

Brasiliana n° 8
Toccata-chôro

03:10
 
7
Astor Piazzolla
(1921-1992)

Lo que vendrá

03:45
 
8
Astor Piazzolla
(1921-1992)

Escolaso

03:53
 
9
Radamés Gnattali

Corta jaca

04:32
 
10
Radamés Gnattali

Valsa

04:47
 

Presse

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