Description
J’étais encore un adolescent lorsque j’ai rencontré pour la première fois Radamés Gnattali, et je repense avec beaucoup d’émotion au « Velho Rada » comme nous l’appelions. Il était notre idole parce qu’il écrivait, déjà dans les années ’60, ce que l’on nomme aujourd’hui le style cross over : il mêlait avec aisance et naturel le langage classique, le jazz et les rythmes brésiliens. Nous sommes devenus de grands amis. Radamés aimait composer pour ses amis, c’est comme cela que j’ai souvent joué, avec mon frère Sérgio, ses concertos pour deux guitares, sa Brasiliana n° 8 pour deux guitares et d’autres pièces typiquement brésiliennes. J’ai éprouvé beaucoup de plaisir et de nostalgie à enregistrer avec Edmond Carlier sa Sonate pour violoncelle et guitare.
Au cours d’une soirée chez des amis à Paris, en 1983, Sérgio et moi-même avons joué pour Astor Piazzolla une adaptation pour deux guitares de son tango Escolaso. Astor était fou de joie, et dans son enthousiasme il nous a promis d’écrire pour nous. Nous n’avions jamais pensé qu’il le ferait aussi vite ! Ainsi est née la Tango Suite, l’un des plus beau cadeau que notre duo ait jamais reçu. Fernando Suarez Paz a été le partenaire d’Astor Piazzolla au sein du Quinteto Piazzolla pendant ses dix ans d’existence. C’est à lui qui est dédié le tango Escualo que mon frère a arrangé pour violon et deux guitares. Le jeu passionné de Fernando m’a toujours séduit, et lorsque l’idée a surgi d’enregistrerL’histoire du tango, j’ai immédiatement pensé à lui, à son violon chaleureux et à son incroyable authenticité lorsqu’il joue la musique de Piazzolla.
C’est Edmond Carlier, violoncelle solo de l’Orchestre de la Monnaie à Bruxelles et disciple d’André Navarra, qui m’a fait connaître le Duo Concertant de Stepan Lucky… et qui m’a donné envie de le jouer avec lui ! Nous avons passé dans l’univers de ce compositeur tchèque d’inoubliables moments.
Odair Assad
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