Dances from the New World

Description

Les frères Assad et Paquito D’Rivera se sont rencontrés pour la première fois au Concertgebouw d’Amsterdam en 2003. C’était à l’occasion du projet Obrigado Brazil, à l’initiative du charismatique violoncelliste Yo-Yo Ma. Rien de tel qu’une tournée de concerts internationale en hommage au Brésil pour créer des liens et favoriser la naissance de nouveaux projets, Dances from the New World en est un.

Monter un programme pour ce trio insolite n’a pas été chose simple tant le répertoire latino-américain est vaste et varié. Le résultat est une sélection de pièces typiques, connues et moins connues, arrangées pour la clarinette de Paquito D’Rivera et les guitares de Sérgio et Odair Assad.

> Um a zero est un chôro au ton joyeux d’Alfredo da Rocha Vianna Filho, né à Rio de Janeiro en 1897 et internationalement connu sous le nom de Pixinguinha, qui raconte et commémore la victoire (un zéro) de l’équipe de football brésilienne affrontant l’Uruguay en 1919.

> Alfonsina y el mar est une chanson triste du compositeur argentin Ariel Ramirez sur un texte du poète Felix Luna. Elle évoque la mort tragique de la poétesse Alfonsina Storni (1892-1938) qui, se sachant atteinte d’un cancer, décida de confier son corps malade aux eaux profondes de la mer.

> Afro, du cubain Paquito D’Rivera, rend hommage à la « Mère Afrique » pour son immense contribution à la musique du Nouveau Monde.

> Malambo est la danse fougueuse choisie par le compositeur argentin Alberto Ginastera comme conclusion de son ballet Estancia (1941).  L’origine de cette danse virile et rythmée remonte au 17ème siècle. Encore aujourd’hui, le malambo fait l’objet de rencontres et de compétitions au cours desquelles des hommes vêtus de costumes typiques se mesurent dans un zapateado frénétique.

> Vete de mí est un boléro célèbre composé par l‘argentin Virgilio Expósito sur des paroles écrites par son frère Homero. Depuis sa composition en 1946, des centaines d’interprétations de ce boléro ont vu le jour dont celle, particulièrement poignante, du pianiste et chanteur Bola de Nieve.

> Conga de la media noche du grand pianiste et compositeur cubain Ernesto Lecuona est une pièce qui s’inspire du rythme caratéristique de la conga née parmi les esclaves au 16ème siècle.

> Dizzyness est un hommage rendu par Paquito D’Rivera à son inoubliable ami et mentor, Dizzy Gillespie, sous la forme de variations sur des thèmes et improvisations dont le génial trompettiste avait le secret.  Cette pièce fait partie, ainsi que Afro,  d’une suite intitulée Aires Tropicales commandée dans les années 80 à Paquito D’Rivera par l‘Aspen Woodwind Quintet.

> Nós e o rio (la rivière et nous) évoque la rivière Pardo à Ribeirão Preto, au Brésil, qui traversait la propriété des frères Penha, Altamir et Edinho, le premier duo de guitares que Sérgio et Odair Assad aient connu dans leur enfance.

> Aquarela do Brasil est la samba de renommée internationale du compositeur et acteur brésilien Ary Barroso.

> El choclo passe pour être le premier tango jamais écrit, il est de l’argentin Angel Villoldo, compositeur, parolier et grand chanteur de tango.

> Trialogo est la seule composition originale pour clarinette et deux guitares de cet album.  Dans cette pièce écrite pour Paquito D’Rivera et les frères Assad, le guitariste cubain Rey Guerra prend plaisir à mêler le caractère du chorinho et le rythme typique de la habanera.

> Danza paraguaya est l’une des innombrables compositions pour guitare solo d’ Agustín Barrios dans laquelle le guitariste évoque son pays natal.

> Drume Negrita est une berceuse célèbre du pianiste, compositeur et arrangeur cubain Eliseo Grenet dans laquelle les paroles tentent d’imiter l’argot des esclaves venus d’Afrique.

Françoise-Emmanuelle Denis