Ritmata

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Description

> Né dans l’état de Santa Catarina, au sud du Brésil, Edino Krieger suit les traces de son père, Aldo Krieger, violoniste, compositeur et chef d’orchestre, et commence l’étude du violon à l’âge de sept ans. En 1943, muni d’une bourse d’études du gouvernement, il entre au Conservatoire de Musique de Rio de Janeiro dans la classe de composition de H.J. Koellreutter. Deux ans plus tard, son Trio de sopros remporte le « Prix Musica Viva », et Krieger rejoint ce groupe de compositeurs d’avant-garde. En 1949, une nouvelle bourse lui permet d’étudier auprès de Aaron Copland au Berkshire Music Center (Massachussets), puis avec Peter Mennin à la Julliard School of Music (New York). Il suit simultanément les cours de violon de l’assistant de Joseph Galamian, William Nowinsky.

De retour au Brésil en 1950, il devient directeur musical et producteur de programmes de radio M.E.C. à Rio de Janeiro, et participe à la restructuration de l’Orquestra Sinfônica Nacional dont il est chef adjoint. Cinq ans plus tard, il gagne le prix de composition du Festival de Varsovie et, boursier du British Council part à Londres étudier auprès de Lennox Berkeley. En 1959, son Divertimento para cordas remporte le concours national de composition et peu de temps après son Quarteto de cordas est récompensé du Prêmio nacional do disco, Edino Krieger reçoit également deux médailles d’or du « Festival international de la chanson populaire de Rio de Janeiro ». Dans les années 1969/70, il crée les Festivais de Musica da Guanabara qui deviendront plus tard les importantes « Biennales de musique contemporaine brésilienne ».

Directeur du département de musique classique du Jornal do Brasil et critique musical, Edino Krieger lance, en 1979, le projet Memória Musical Brasileira à la FUNARTE (fondation nationale pour les arts), il assume la direction de l’Instituto Nacional de Música et, plus tard, la présidence de la fondation. Il reçoit le prix Shell en 1987 puis, en 1994, le « Prix national de musique » du ministère de la culture.
L’évolution musicale d’Edino Krieger va de l’impressionnisme (Improviso para flauta, 1944) au sérialisme (Trio de sopros). En 1952, il s’engage dans une expérience néo-classique imprégnée de formes traditionnelles et de thématique populaire brésilienne. Avec les Variaçoes elementares (1965), le compositeur revient à un sérialisme mêlé d’ingrédients divers. Parmi ses compositions les plus récentes figurent les Três imagens de Nova Friburgo pour cordes et clavecin (1988), l’oratorio Romance de Santa Cecilia (1989), la Camerata pour six instruments et le Concerto para dois violões dédié à Sérgio et Odair Assad (GHA 126.046).

« A l’origine, la Ritmata composée pour la collection dirigée par Turibio Santos aux éditions Max Eschig s’intitulait Toccata. Je me suis toujours senti attiré par la pulsation rythmique de la toccata telle qu’on la trouve, par exemple, dans la musique de Prokofiev. A cette époque, la musique contemporaine présentait, à mon sens, une certaine tendance aux structures amorphes et manquait du dynamisme rythmique qui a toujours représenté pour moi une nécessité organique.
La Ritmata commence par une introduction basée sur des sons frappés sur les cordes de la guitare, une expérience nouvelle dans ma musique et peu répandue à l’époque. Ensuite, une cellule mélodique est introduite, qui annonce déjà l’idée de pulsation et qui devient la cellule mère de toute la pièce. Des sons frappés sont également utilisés dans une section centrale, plus tranquille, et des rythmes frappés sur la caisse de résonance de l’instrument sont employés dans la partie finale de manière à renforcer le caractère rythmique de la composition. »

Edino Krieger


> Attiré par la musique dès l’enfance, Armand Coeck (Menen, Belgique, 1941) découvre d’abord le piano puis la guitare qui devient son instrument de prédilection. Il apprend, en autodidacte, l’harmonie, le contrepoint et la composition, ses premiers essais dans ce domaine datent de 1957. En 1961, sa Fantaisie reçoit une mention honorable à la « coupe internationale de guitare », concours de composition organisé à l’ORTF, à Paris, par Robert J. Vidal, dont le premier prix sera attribué, cette année-là, à l’Invocation et danse de Joaquin Rodrigo. L’année suivante, Armand Coeck présente au même concours sa pièce Brûmes et son duo Souvenir d’été. Depuis sa désignation à l’académie de musique de Harelbeke, en 1961 également, il enseigne la guitare avec enthousiasme dans plusieurs institutions de Flandre occidentale. Il est aussi l’auteur d’ouvrages didactiques sur la guitare. En 1996, Armand Coeck compose, à la demande du Festival de Flandres, un concerto pour guitare qui sera créé un an plus tard par Carlos Bonell.

« Dès ma plus tendre enfance j’ai toujours été fasciné par ces mystérieuses figures géométriques appelées  » constellations  » que l’on voit dans le ciel la nuit. Dans la pièce pour guitare qui porte ce même nom, ces groupes sont évoqués par l’usage fréquent de petites cellules mélodiques dont les thèmes sont constitués. Un motif principal sert de guide à la composition, mais les traitements très libres auxquels il est soumis – comme les augmentations, les diminutions ou les renversements d’intervalles – le rendent peu reconnaissable. Constellations décrit la violence de l’émotion éprouvée par le simple mortel face au mystère et à la grandeur du phénomène céleste « .

Armand Coeck


> Le compositeur, guitariste et chef d’orchestre Leo Brouwer est né à La Havane (Cuba) en 1939. Il a étudié la guitare auprès de I. Nicola, un disciple de Emilio Pujol, et la composition à la Julliard School of Music ainsi qu’au Hartford Music Department. Leo Brouwer est directeur général de l’Orquesta Sinfónica Nacional de Cuba et, de 1992 à 2001, chef permanent et directeur artistique de l’Orquesta de Córdoba (Espagne). Il a dirigé de nombreux orchestres parmi lesquels l’Orchestre Philharmonique de Berlin, l’Orchestre de Chambre de la BBC, l’Orchestre Symphonique National d’Ecosse, l’Orchestre Philharmonique de Liège, l’Orchestre Symphonique d’Istambul, l’Orchestre Symphonique National de Mexico…

En 1987, Leo Brouwer est élu membre d’honneur de l’UNESCO aux côtés d’Isaac Stern et d’Alain Danielou en reconnaissance de sa carrière musicale, un honneur qu’il partage avec Menuhin, Shankar, Karajan et Sutherland parmi d’autres. La discographie de leo Brouwer comprend plus d’une centaine d’enregistrements. Son œuvre, outre la place importante réservée à la guitare, comprend de la musique de chambre et de la musique pour orchestre. Il est le premier compositeur cubain à avoir utilisé dans sa musique les formes aléatoires et ouvertes. Leo Brouwer est l’auteur de la célèbre Cancion de gesta(chanson de geste) jouée et enregistrée par les plus grands orchestres dans le monde entier ; il est également l’auteur de la musique du film Como agua para chocolate (1993) d’Alfonso Arau.

> Nuccio D’Angelo (1955) est l’élève de Alvaro Company pour la guitare et de Gaetano Giani-Luporini pour la composition. Professeur de guitare à l’Institut de musique Mascagni à Livourne, il dirige de nombreux séminaires de guitare et de composition en Italie, aux Etats Unis, au Canada et en Allemagne. Il s’est vu décerner plusieurs prix de composition, notamment à Almunecar, Alessandria, Tokyo et New York.

Ses Due Canzoni Lidie qui remportent le premier prix de composition du « Festival de musique contemporaine » de Tokyo en 1984 explorent le monde particulier de la musique modale. Les deux pièces sont conçues dans le mode lydien ; le fabuleux potentiel sonore de la guitare et l’extrême variété de ses timbres contribuent efficacement à rendre le caractère expressif et l’ambiguïté harmonique propres à ce mode. La première des deux chansons lydiennes adopte la forme d’un divertimento libre (tranquillo), écrit en 7/8 et basé sur la répétition de phrases mélodiques. La seconde chanson est une fantasia (agitato) se caractérisant par l’usage continu d’une cellule de trois notes, transposée et interpolée, et par la présence insistante d’un troublant chromatisme.

> Tristan Murail (France, 1947) est diplômé en arabe classique et en arabe maghrébin de l’Ecole nationale des langues orientales, il est aussi titulaire d’une licence en sciences économiques et d’un diplôme de l’Institut d’études politiques. Il entre, en 1967, au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris, dans la classe d’Olivier Messiaen, où il obtient un premier prix de composition (1971). Entre 1971 et 1973, Tristan Murail est pensionnaire de la villa Médicis (Académie de France) à Rome, où il rencontre Giacinto Scelsi, avant de collaborer en 1973 à la fondation du groupe l’Itinéraire et de développer différents jeux de claviers – ondes Martenot, orgues électroniques, synthétiseurs. Murail est l’auteur d’articles sur la musique spectrale (La révolution des sons complexes, Spectres et lutins, Questions de cible), il poursuit ses recherches en composition assistée par ordinateur, il enseigne l’informatique musicale au Conservatoire national supérieur de musique de Paris et à l’Ircam. Il participe à des conférences et à des séminaires internationaux – notamment aux Internationale Ferienkurse für neue Musik de Darmstadt et enseigne à l’Université de Columbia. La musique de Tristan Murail est basée sur les propriétés physiques et acoustiques du son lui-même, plutôt que sur des théories abstraites ou artificielles. Les caractéristiques les plus remarquables de sa musique sont un sentiment de continuité ininterrompue, une harmonie riche, souvent microtonale et une palette instrumentale très colorée. C’est avant tout une musique de l’oreille qui invite l’auditeur à voyager vers de nouveaux mondes sonores inconnus et imaginaires.Citons parmi ses oeuvres marquantes Couleur de mer, Altitude 8000, La dérive des continents, Mémoire/Erosion, Ethers, Gondwana, Sillages, Serendid, Cloches d’adieu et un sourire, Attracteurs étranges, La barque mystique, L’esprit des dunes et Unanswered questions.  (d’après G. Benjamin www.salabert.fr.)

> « Tellur (1977) est au départ une sorte de pari : comment produire avec un instrument à sons brefs et pincés tel que la guitare les continuums sonores nécessaires à mon travail sur les processus, les transitions et les évolutions ? J’ai trouvé une réponse en utilisant le procédé du rasgueado de la guitare flamenca et même, d’une manière plus générale, le style de jeu, les types du son du flamenco.
Le traitement des attaques sur la corde, par exemple, est particulièrement fin et soigné: on arrive ainsi à produire deux textures évoluant en sens divers sur une même corde en même temps (en dissociant le son rendu par les percussions des ongles sur les cordes – son à la fréquence précise et contrôlable -, et le son provenant de la résonance propre des cordes). J’utilise aussi des passages progressifs du son au bruit (étouffement des cordes), l’apparition progressive des sons harmoniques, des résonances harmoniques d’accords plaqués, des doigtés d’harmoniques inédits, des trilles multiples combinant main gauche et main droite …etc. Tellur est l’exemple typique d’une partition dont le contenu dérive essentiellement du matériau sonore fourni par l’instrument – un instrument toutefois entendu et utilisé d’une manière qui le fasse se plier à des impératifs de style. Il y a ainsi interaction totale entre matériau de base et écriture musicale. L’instrument est accordé de façon spéciale, ce qui permet d’utiliser des accords ou des formules de rasgueado sur les six cordes sans retomber sur l’inévitable mi-la-ré-sol-si-mi de la guitare. »

Tristan Murail


> Autodidacte, passionné de musique occidentale qu’il contribue d’ailleurs activement à faire connaître au Japon, Toru Takemitsu (1930-1996) gagne la reconnaissance internationale, et l’admiration d’Igor Stravinsky, avec son Requiem for String Orchestra (1957), une composition déterminante dans la prise de conscience du compositeur de la notion de dualité, très importante pour lui dans la mesure où il ressentait le désir d’évoluer dans deux directions simultanément, celle du japonais respectueux de la tradition et celle de l’occidental marquent son respect pour l’innovation. La nature occupe également une place privilégiée dans l’œuvre de Takemitsu au travers des nombreuses références qui y sont faites (water, seasons, rain tree, river, bird, winter, garden, waves, landscape, sea, sky …etc).

En marge de sa production classique qui comprend de la musique de chambre, des pièces pour piano, de nombreuses compositions pour orchestre, des pièces pour chœur, de la musique électronique et un opéra resté inachevé, on doit à Takemitsu près d’une centaine de musiques de films ainsi que des essais (une vingtaine d’ouvrages) et des articles publiés dans de nombreux journaux et magazines musicaux.

Composé en 1987 à la demande de Julian Bream et créé par lui à New York en 1988, All in Twilight est un ensemble de quatre pièces qui reflètent mélodiquement l’impression laissée à Takemitsu par une toile de Paul Klee portant le même titre. Il ne faut pas y chercher de paysages, mais plutôt des sensations et des états de sensibilité en accord avec des atmosphères déterminées. Cela rejoint le sentiment qui poussait Toru Takemitsu à comparer la musique à un jardin japonais où « tout est unifié comme dans la nature, comme du sable ferme, comme l’eau s’écoulant sans fin, comme les pierres dont l’apparence change selon l’angle sous lequel on les regarde, comme les arbres qui absorbent l’eau de la terre, comme les herbes et les fleurs qui poussent rapidement » («where everything is unified as in nature, such as stable sand, the endless stream of water, the rocks whose appearance change depending on the observer’s angle of perspectives, the trees who absorb the water of the earth, grasses and flowers which rapidly grow )

Extraits

No
Compositeur
Titre
Commentaires
Durée
Extrait
1
Edino Krieger

Ritmata

04:54
 
2
Toru Takemitsu

All in Twilight I

03:18
 
3
Toru Takemitsu

All in Twilight III

02:43
 
4
Armand Coeck

Constellations

09:54
 
5
Toru Takemitsu

All in Twilight IV

02:56
 
6
Nuccio D'Angelo

Due canzoni lidie (1)

06:37
 
7
Nuccio D'Angelo

Due canzoni lidie (2)

02:49
 
8
Toru Takemitsu

All in Twilight II

03:25
 
9
Leo Brouwer

Paisaje cubano con campanas

07:35
 
10
Tristan Murail

Tellur

13:36
 

Presse

L’énergie et l’ampleur sonore de Hughes Kolp sont impressionnantes, et il joue avec aisance un répertoire difficile, le rendant par cette aisance même accessible au plus grand nombre. Une prouesse à saluer.

GUITARE CLASSIQUE

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