Description
Jan Antonin Losy, Comte de Losinthal, que l’on connaît également sous plusieurs autres noms dont le plus usité est celui de « Logy », est un luthiste tchèque de grand renom. On situe sa naissance entre 1643 et 1647. Son père était Secrétaire d’Etat aux affaires de Bohême.
Le luthiste français Jacques de Saint-Luc se rend à Prague, en 1700, pour rencontrer Logy, il y demeure plusieurs années au cours desquelles il fonde une Académie de Musique avec Logy et d’autres luthistes.
A l’exception de sa courante extraordinaire publiée en 1695 par Lesage de Richée dans sa collection Cabinet der Lauten, les compositions de Logy nous sont toutes parvenues sous forme manuscrite ; elles sont conservées actuellement dans diverses bibliothèques de France, de Bohême, d’Autriche et d’Allemagne. La suite en la mineur présentée par Vladimir Mikulka est à l’origine une partita pour guitare à cinq chœurs notée en tablature française.
Johan Baptist Vanhall, comme F.X. Dusek, est d’origine paysanne. Il est né à Nové Nechanice en Bohême le 12 mai 1739. A l’âge de 18 ans, on le trouve déjà au poste d’organiste à Opocno ; l’année suivante il occupe celui de maître de chœur à Hnevceves. Vanhall compose et joue aussi du violon. Impressionnée par son talent, la Comtesse Schaffgotsch l’envoie étudier à Vienne auprès de Dittersdorf. Il devient vite un compositeur et un professeur réputé. Vanhall parcourt ensuite l’Italie pendant deux ans ; à son retour à Vienne, en 1771, des troubles mentaux l’empêchent d’accepter le poste de Kapellmeister à Dresde. Sa santé mentale ne se remettra, semble-t-il, jamais tout à fait. On ne connaît pas encore avec exactitude le détail de l’œuvre de Vanhall tant celle-ci est importante : plus de 700 compositions éditées et un nombre plus grand encore de pièces manuscrites, parmi lesquelles des symphonies, des quatuors, des concertos, de la musique sacrée et des pièces pour le piano.
Né à Velvary le 26 juin 1747, Léopold Kozeluch y suit un enseignement musical de base qui l’incite à se perfectionner. Il se rend à Prague pour y étudier auprès de son cousin, le renommé Johan Antonin Kozeluch, de neuf ans son aîné, et auprès de Frantisek Xaver Dusek qui l’initie à l’écriture pour piano et pour orchestre.
Compositeur extrêmement prolifique, pianiste de talent, professeur recherché et éditeur de musique, Léopold Kozeluch est nommé, le 12 juin 1792, au poste de Kammer Kappelmeister, et succède à Mozart à celui de Hofmusik Compositor de Prague, fonction qu’il occupera jusqu’à sa mort en 1818.
L’andantino et la pastorale présentés ici sont extraits de La ritrovata figlia di Ottone II, un ballet héroïque en cinq actes dont on ne connaît que la version pour piano conservée à la bibliothèque de l’Université de Prague.
Frantisek Xaver Dusek est né en Bohême, à Choteborky où il est baptisé le 8 décembre 1731. Elève de F. Habermann à Prague, et de Ch. Wagenseil à Vienne où il séjourne plusieurs années, Dusek s’établit à Prague en 1770, et ne tarde pas à s’y faire connaître comme pianiste et professeur de musique. Il est l’ami de nombreux musiciens, et sa maison devient leur lieu de rencontre de prédilection. En 1787, c’est dans sa résidence d’été de Smichov, la célèbre Villa Bertramka, que Mozart achève son opéra Don Giovanni.
F.X. Dusek occupe une place de choix parmi les compositeurs de Bohême de la seconde moitié du XVIIIe siècle. Son style oscille entre le classique et le galant avec parfois, selon le genre abordé, des réminiscences baroques. Les sonates de Dusek, de même que ses concertos et concertinos, marquent le glissement du « style clavecin» vers le « style piano» ; elles furent écrites, pour la plupart, à l’intention de ses élèves.
On sait peu de chose au sujet d’Ivan Jelinek (1683-1759) sinon qu’il passa toute sa vie au monastère bénédictin de Saint Jean sous le Rocher où il était organiste.
La suite en la majeur enregistrée par Vladimir Mikulka provient d’un manuscrit de musique pour le luth, le seul que l’on connaisse de Jelinek, il contient, outre une suite pour le luth et des danses isolées, la partie de luth d’une sonate pour luth, violon et basse.
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