Cavatina

 15,00

Description

Reconnaissable entre tous dès les premières notes, Roberto Aussel séduit par sa sonorité chaleureuse et son jeu déterminé, il se montre aussi à l’aise dans la musique baroque que dans le répertoire contemporain et la musique sud-américaine. Roberto Aussel est originaire de Buenos Aires, il y donne son premier récital de guitare à l’âge de treize ans. Sa solide formation auprès du maître Jorge Martinez Zarate lui ouvre l’accès à de nombreux concours internationaux dont il remporte brillamment les premiers prix. Impressionné par la personnalité musicale de Roberto Aussel, son compatriote Astor Piazzolla compose à son intention cinq magnifiques tangos — originaux pour guitare — qui ont déjà fait le tour du monde sous les doigts de leur talentueux dédicataire.

Roberto Aussel enseigne à la Musikhochschule de Cologne. Il dirige, depuis 1983, une collection de musique pour guitare chez l’éditeur Henry Lemoine, à Paris.

> Le guitariste et compositeur français Francis Kleynjans (1951) est l’auteur de très nombreuses pièces pour guitare : des études, des valses, des préludes, de la musique de chambre, des musiques de films et un concerto pour guitare et orchestre à cordes. Sa pièce A l’aube du dernier jour, dédiée à Roberto Aussel, a obtenu en 1980 le prix du 22e concours international de composition de Radio France. Conçue en deux parties, elle décrit de manière particulièrement saisissante les derniers moments d’un condamné à mort. Un court prélude, Attente, traduit l’angoisse de l’homme, seul dans sa cellule, vivant l’attente au rythme d’un tic-tac obsédant. L’aube, second mouvement, est construit sur un ostinato de quatre notes, tantôt pesant, tantôt neutre, qui conduit l’homme vers son destin en une marche longue et pénible. Trois brèves plages tonales adoucissent le climat de tension qui domine la pièce, le condamné s’y abandonne au monde des souvenirs. Une fugue désordonnée dans laquelle l’ostinato reparaît déformé ramène brutalement l’homme à la réalité, le discours devient plus précipité, les battements du coeur aussi, jusqu’à ce qu’un claquement sec fasse place au silence…

> Encouragé par une mère musicienne, Manuel Ponce (1882-1948) s’initie très jeune au piano, à l’orgue et à la composition. A ses études au conservatoire de Mexico succède un séjour de perfectionnement à Bologne et à Berlin. A l’âge de quarante-trois ans, Ponce retourne en Europe pour y suivre les cours de composition de Paul Dukas à l’Ecole Normale de Paris aux côtés de Joaquin Rodrigo et de Heitor Villa Lobos.

Rien ne semblait prédisposer Manuel Ponce à écrire pour la guitare, mais sa rencontre avec Andrés Segovia en a semble-t-il décidé autrement, comme en témoigne sa première composition pour guitare, la Sonata Mexicana, qui date de 1923, année du premier récital d’Andrés Segovia à Mexico. De l’admiration mutuelle et de l’amitié profonde entre le virtuose espagnol et le compositeur mexicain naîtront une trentaine de pièces pour guitare comptant parmi les plus belles et les plus intéressantes du répertoire contemporain. Cela va des sonates au concerto, en passant par les préludes, les airs variés et les pièces de caractère populaire. Segovia met la musique de Ponce au programme de tous ses concerts et l’aide efficacement dans le domaine de l’édition. C’est sur son amicale insistance que Ponce écrit la Sonatina Meridional pendant que le Concierto del sur avance et mûrit. La pièce, de pur caractère andalou, est achevée en 1932. Segovia qui en donne immédiatement la première audition à Genève écrit à Ponce: »après le concert , je n’ai pas rencontré un seul musicien dans la salle qui ne me parlât de la Sonatina avec enthousiasme ».

> Le polonais Alexandre Tansman (1897-1986) se fixe à Paris vers la fin de l’année 1919. Introduit par Maurice Ravel dans le milieu musical parisien, il fait rapidement partie de l’avant-garde internationale. On doit à sa plume raffinée plusieurs pièces pour guitare dont la première est une Mazurka composée en1926 pour Andrés Segovia.  Sa Cavatina, suite élégante et sobre, écrite en 1950, remporte le premier prix de composition à l’Accademia Chigiana de Sienne. Segovia en donne la première audition à Buenos Aires le 16 juin 1952, puis la joue à Oxford, à Londres et à Paris.

> Elève des maîtres français Dukas, Pirro et Emmanuel, Joaquín Rodrigo a conservé un attachement à la culture espagnole suffisamment profond que pour en imprégner fortement sa musique. S’il n’a jamais joué lui-même de la guitare, il a par contre fréquenté de nombreux guitaristes — Segovia, Presti, Lagoya, Yepes, los Romeros — qui ont participé de près à la naissance d’une littérature extrêmement abondante: aux cinq concertos viennent s’ajouter des sonates, une Tonadilla pour deux guitares, un Elogio de la guitarra, Invocation et danse et de nombreuses pièces d’inspiration espagnole dont le Fandango, dédié à Andrés Segovia, et En los trigales, dédié à Narciso Yepes.

> La Sonata para guitarra opus 47 — unique composition pour guitare d’Alberto Ginastera — écrite à Genève en 1976, est dédiée au guitariste brésilien Carlos Barbosa-Lima. Son langage novateur inscrit cette sonate parmi les pièces majeures du répertoire de la guitare du 20ème siècle. Ginastera fournit en annexe de la partition, l’explication d’une série de signes désignant des effets dont il use avec intelligence: le son sifflé, le vibrato lent, l’accord indéterminé le plus aigu possible, le ritardando ou l’accelerandoprogressif, le pizzicato ribattente (claquement), le jeu sur le chevillier et sur le chevalet de la guitare, les glissandi de notes simples ou d’accords.

Au premier mouvement, Esordio, pièce non mesurée de caractère solennel, succède un Scherzo fantástico que le compositeur recommande d’interpréter en y apportant de grands contrastes de dynamique, tout en observant toujours le caractère ternaire. Des passages de grande rigueur rythmique alternent avec des sections senza tempo. Le Canto rapsódico est conçu de manière très libre. C’est une pièce non mesurée qui présente de fréquents changements de tempo, de nuances et de timbres. Dans le Finale, presto e fogoso, qui s’enchaîne au Canto, le compositeur demande au guitariste d’observer strictement l’effet de percussion combinant le rasgueado et la tambora; cette manière d’exécuter les accords est issue de la pratique populaire argentine chère à Ginastera. L’interprète est aussi invité à maintenir, dans ce dernier mouvement, un climat fougueux, tantôt sforzatissimo, tantôt frenetico, jusqu’à devenir delirante

Extraits

No
Compositeur
Titre
Commentaires
Durée
Extrait
1
Francis Kleynjans

A l'aube du dernier jour
Attente

01:55
 
2
Francis Kleynjans

A l'aube du dernier jour
Aube

07:34
 
3
Manuel Ponce

Sonata meridional
Campo

04:26
 
4
Manuel Ponce

Sonata meridional
Copla - Fiesta

04:30
 
5
Alexandre Tansman

Cavatina
Preludio

03:10
 
6
Alexandre Tansman

Cavatina
Sarabande

03:13
 
7
Alexandre Tansman

Cavatina
Scherzino

02:35
 
8
Alexandre Tansman

Cavatina
Barcarole

03:18
 
9
Alexandre Tansman

Cavatina
Danza pomposa

02:28
 
10
Joaquin Rodrigo

En los trigales

03:54
 
11
Joaquin Rodrigo

Fandango

03:51
 
12
Alberto Ginastera

Sonata opus 47
Esordio

03:19
 
13
Alberto Ginastera

Sonata opus 47
Scherzo

02:57
 
14
Alberto Ginastera

Sonata opus 47
Canto - Finale

06:07
 

Presse

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